Les représentants des missions locales reçus à l’Élysée lundi
Jean-Patrick Gille et Serge Kroichvili, président et délégué général de l’Union nationale des missions locales (UNML), seront reçus à l’Élysée lundi, ont-ils indiqué, jeudi 11 avril, dans un communiqué. Dans un courrier du 1er avril, Jean-Patrick Gille avait demandé au président de la République "une audience dans un délai très rapproché" afin de clarifier les intentions de l’exécutif sur ses intentions alors que le réseau fait face à des difficultés de financement accrues (voir ci-dessous notre article du 2 avril).
Déjà confrontée à un changement rétroactif des modalités de paiement de la garantie jeunes (dont elles ont la charge), les missions locales s’inquiètent des "baisses de crédits de la convention pluriannuelle d'objectifs" fixant le montant des financements de l’État et du "retard de versement de subventions en 2019". "Les missions locales sont mises dans l'incapacité de répondre aux besoins d'accompagnement de centaines de milliers de jeunes et de satisfaire les objectifs du plan d'investissement dans les compétences (PIC) et du plan Pauvreté", avait alerté Jean-Patrick Gille, dans son courrier au chef de l’État. À tel point que les présidents de missions locales "s’interrogent fortement sur les intentions du gouvernement à leur sujet quant à l'avenir de leur réseau national".
Si l'hypothèse d'une fusion des missions locales avec Pôle emploi, un temps évoquée par le Premier ministre, semble s’éloigner, le réseau a aussi des inquiétudes sur l’instruction de la DGEFP (direction générale à l’emploi et à la formation professionnelle) sur la stratégie pluriannuelle de performance des missions locales pour la période 2019-2022, dont il vient de prendre connaissance. "Pour que cette instruction puisse être mise en œuvre, il est donc essentiel que les missions locales retrouvent ces financements à leur hauteur, avec un abondement des crédits de 2019 à hauteur de 160 millions d’euros pour l’accompagnement des jeunes en garantie jeunes", avait indiqué l’UNML, le 9 avril, demandant qu’une concertation "soit très rapidement établie entre l’UNML, la DGEFP et la délégation interministérielle à la lutte contre la pauvreté".