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Nuisances sonores - Les régions survolées par les avions se font entendre à Bruxelles

Pour la première fois, les collectivités territoriales concernées par les nuisances sonores liées aux activités aéroportuaires se sont réunies le 11 mai 2007 au Comité des régions à Bruxelles. Alors que le nombre total de passagers transportés a progressé de 17% entre 2005 et 2007 et que le nombre de routes aériennes à l'intérieur de l'Union européenne a augmenté de 150% depuis 1992, les collectivités ont souhaité faire entendre leur voix pour que des actions coordonnées soient mises en place afin de lutter contre l'accroissement des nuisances pour les populations. "La limitation des vols de nuit ou la définition de normes de bruit pour des avions sont des mesures qui ne peuvent être décidées qu'au niveau communautaire pour éviter des distorsions de concurrence entre aéroports européens, explique Thierry Sibieude, vice-président du conseil général du Val-d'Oise en charge de l'environnement. De plus, il est logique que les collectivités, qui représentent les habitants, soient directement associées au débat sur les nuisances aériennes."

Avec la région de Bruxelles-Capitale, le Val-d'Oise, où se situe l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a pris l'initiative de cette rencontre du 11 mai. Les collectivités souhaitent améliorer le contenu des directives européennes concernant l'introduction de restrictions d'exploitation liées au bruit et à la gestion du bruit dans l'environnement. Elles réclament notamment des indicateurs de bruit plus précis, prenant en compte les effets de l'accumulation sonore, et des restrictions sur les vols de nuit.

Elles préconisent aussi la création d'un fonds dédié à l'équipement des régions survolées, afin de compenser les nuisances qu'elles subissent. "Cela permettrait de réaliser des aménagements particuliers (insonorisations, améliorations paysagères...) pour améliorer le cadre de vie des habitants qui vivent dans l'hinterland aéroportuaire", souligne Thierry Sibieude. Enfin, face à la croissance du trafic aérien, les collectivités préconisent des couloirs aériens plus concentrés. "Avec une telle organisation, il est plus facile de limiter l'urbanisation et de reconvertir les terrains qui se trouvent sous les couloirs", estime Thierry Sibieude.

 

Anne Lenormand

 

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