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Emploi - Les perspectives d'embauche s'améliorent pour 2014, selon Pôle emploi

Les perspectives d'embauche pour 2014 s'améliorent d'après l'enquête "Besoins en main-d'oeuvre" de Pôle emploi, présentée le 9 avril 2014. L'ensemble du territoire profite de cette hausse, particulièrement marquée dans les régions du Nord-Est et du Sud-Est. Autre fait notable : la part des métiers en tension a diminué de cinq points en un an.

Les perspectives d'embauche s'améliorent pour 2014, d'après l'enquête "Besoins en main-d'œuvre" (BMO) 2014 de Pôle emploi, présentée le 9 avril 2014. Au total, les intentions de recrutement des employeurs pour 2014 progressent de 5,4% après une faible croissance en 2013. Elles s'élèvent à 1.700.500, avec 87.400 projets de recrutement supplémentaires par rapport à 2013. Il s'agit du plus haut niveau observé depuis cinq ans. Autre signe encourageant : près de la moitié des recrutements envisagés sont des emplois durables (CDI ou CDD de six mois ou plus). "C'est un signe qui n'est pas négatif", a précisé Stéphane Ducatez, directeur des statistiques, des études et de l'évaluation de Pôle emploi, ne souhaitant toutefois pas s'engager sur une reprise de la création d'emploi...
D'après Pôle emploi, la hausse se fait ressentir sur l'ensemble des territoires français, mais certaines régions, comme celles du Nord-Est, en profitent particulièrement. La région Lorraine connaît ainsi une hausse de 17,5% des besoins en main-d'œuvre, avec une forte croissance dans le secteur industriel. Même chose pour la Bourgogne (+11,8%), la Champagne-Ardenne (+10,6%) et en Franche-Comté (+10,3%). Pour Pôle emploi, il s'agit d'un rattrapage par rapport aux baisses affichées auparavant. En matière d'intentions d'embauche, la région Aquitaine se démarque aussi, avec une progression du nombre de postes à pourvoir à 11,1% bien supérieure à la moyenne nationale.
Certaines régions voient quant à elles le niveau d'intentions d'embauches sur leur territoire stagner. C'est le cas du Centre (+0,5%), du Limousin (+0,4%) et du Poitou-Charentes (-0,1%). Seule la Guyane enregistre une baisse des intentions d'embauche pour 2014, à -4,1%.

Plus d’entreprises qui recrutent, surtout en Corse

Dans le même temps, la part d'établissements qui envisagent de recruter progresse sur l'ensemble du territoire. Elle s'élève à 19,5%, contre 18% en 2013. Cela correspond à 450.700 recruteurs potentiels, le niveau observé en 2010. La hausse est particulièrement marquée en Corse, où 30,4% des établissements envisagent de recruter, soit 3,6 points de plus qu'en 2013. Le territoire "retrouve un niveau comparable à celui de 2011", précise Pôle emploi dans son enquête.
Les régions touristiques du sud de la France et du littoral atlantique font aussi partie des territoires les plus enclins à recruter en 2014. Un phénomène dû aux activités touristiques et agricoles particulièrement représentées dans ces territoires. "Le poids élevé des activités touristiques et agricoles nécessite de faire face à une importante rotation du personnel et à un surcroît d'activité saisonnière", explique Pôle emploi. Ainsi, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, 21,8% des établissements prévoient de recruter. Mais dans cette région, une intention d'embauche sur deux fait l'objet d'un contrat saisonnier (+5,2 points par rapport à 2013).
Deux autres régions enregistrent une hausse significative : 19,9% pour la Champagne-Ardenne, en hausse de 2,6 points, et 17,3% pour l'Ile-de-France, en progression de 1,4 point. Seules l'Alsace et la Réunion voient cette part stagner.

Des difficultés de recrutement globalement en baisse

Concernant les secteurs d'activités, ce sont les services qui concentrent le plus de projets de recrutement (près des deux tiers) mais les plus fortes augmentations de besoins de main-d'œuvre se situent dans la construction (+11%), et l'ensemble des industries agroalimentaires et l'agriculture (+10%). Il faut aussi noter que les perspectives de recrutement dans l'industrie progressent. Le secteur enregistre une hausse de 6,1% des intentions de recrutement par rapport à 2013. Seules les activités extractives, de l'énergie et de la gestion des déchets et, dans une moindre mesure, la fabrication de matériel de transport voient le nombre d'embauches envisagées pour 2014 diminuer.
L'enquête de Pôle emploi se penche également sur les difficultés qu'ont les entreprises à recruter. Conséquence du plan de formations prioritaires ? Ces difficultés ont diminué de cinq points en 2014. Mais elles restent vives dans certains secteurs. "Comme l'an passé, les secteurs de la construction et de l'industrie sont les plus touchés par les difficultés anticipées (51,6% de projets difficiles dans le secteur de la construction et 45,2% dans l'industrie)", signale ainsi l'enquête. Pour 78,8% des établissements, ces difficultés sont liées à l'inadéquation du profil des candidats. Parmi les dix métiers où sont signalées les plus fortes difficultés de recrutement en 2014 apparaissent les ingénieurs, cadres études, et R&D informatique (64,5% des projets de recrutement sont jugés difficiles), les aides à domicile et aides ménagères (64,4%), les cuisiniers (48,2%) et les employés de maison et personnels de ménage (46%). Font aussi partie des métiers en tension les attachés commerciaux, les sportifs et animateurs sportifs encadrants, les employés de l'hôtellerie, les serveurs de café et restaurant et les aides-soignants. La liste est identique à celle de 2013…