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Grippe A - Les opérateurs de transports en commun se coordonnent pour garantir le niveau de service

Le 17 septembre, Dominique Bussereau a fait un point sur la préparation des principaux opérateurs de transports aériens, ferroviaires et urbains à une phase pandémique de la grippe A. Chacun d’entre eux a présenté au secrétaire d’Etat aux Transports son plan de continuité d’activité (PCA) et interrogé le gouvernement sur des aspects tels que le "top départ" pour le port du masque par leur personnel, qui ne pourra être donné que par la cellule interministérielle de crise. Avec ces entreprises de transport, il a été convenu un dispositif par cercles en vue d’assurer la continuité de service en cas de fort absentéisme. Explication : un premier cercle de 50.000 employés des transports jugés "irremplaçables" intègre par exemple le personnel de contrôle aérien ou de gestion de grands axes et ouvrages tels que les tunnels routiers ou viaducs. "Le second cercle constitué de 250.000 employés assure une plus grande continuité d’activité, un service minimum largement amélioré, comparable à ce qui se fait en période de conflit social", a précisé Dominique Bussereau. Quant au dernier cercle, il englobe 800.000 employés à même d’assurer une totale continuité de service.
Aussi étonnante soit-elle, une telle approche laisse place à une vision plus globale vers laquelle tendent également les opérateurs, qui tentent actuellement de travailler en plus étroite coordination. "Chaque entreprise a sa taille, ses spécificités mais leurs mesures face à la grippe A s’organisent autour d’un objectif commun de continuité du service public, pour lequel elles ont déjà acquis une certaine expérience grâce aux plans de continuité de service mis en place dès 2008", ajoutait-on ainsi à l’Union des transports publics (UTP), à la sortie de sa dernière assemblée générale.

"Ce besoin d’une meilleure coordination, nos agents nous le demandent et on travaille dans ce sens avec la SNCF et Air France pour que les réponses des services publics soient les mêmes partout", a aussi illustré Pierre Mangin, président de la RATP. Il a par ailleurs précisé que le PCA de la régie, tel qu’il a été validé par les pouvoirs publics, autorise si besoin un redéploiement du personnel sur des axes jugés essentiels entre Paris et sa banlieue, ainsi que de banlieue à banlieue. Au pire, des lignes prioritaires du métro (lignes 1, 4, 5, 7, 9, 13 et 14) continueraient de fonctionner et si besoin, le tronçon parisien du RER pourrait être stoppé au profit de ses dessertes en banlieue.
Un même zonage à caler en fonction du taux d’absentéisme a été pensé à la SNCF et Jacques Damas, directeur général sécurité et qualité du service ferroviaire de l’entreprise, a fait savoir que "c’est région par région qu’on traitera au jour le jour du problème". Côté transports scolaires, Dominique Bussereau a ajouté que les collectivités et leurs opérateurs disposaient, de par la particularité de ce service, de "réserves de personnel et de chauffeurs suffisantes en cas de fort absentéisme". Enfin, en vue de préserver la continuité territoriale, Air France a assuré le maintien coûte que coûte des "services publics que représentent en quelque sorte les dessertes aériennes de la Corse et des DOM-TOM".

 

Morgan Boëdec / Victoires éditions
 

 

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