Démographie - Les nouvelles populations légales sont entrées en vigueur le 1er janvier
Le constat dressé ces dernières années par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) n’a pas changé : les régions de la façade atlantique et de l’arc méditerranéen poursuivent une rapide croissance, loin devant les régions du centre, du nord et de l’est de la France, dont la progression de la population demeure lente. En tête des régions les plus dynamiques, on trouve un trio composé de la Corse (+16,4 % entre 1999 et 2008), du Languedoc-Roussillon (+12,4 %) et de Midi-Pyrénées (+11,2 %). Suivent l’Aquitaine et les Pays-de-la-Loire, avec une progression d'environ 9 %. Rhône-Alpes fait jeu égal avec la Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur (+8,3 %). A noter que l’Ile-de-France, de loin la première région par sa population, avec 11,6 millions d’habitants, connaît une progression honorable de 6,4 % depuis 1999. Toutes les régions voient leur population augmenter, à l’exception de Champagne-Ardenne (-0,3 %). L’Auvergne et le Limousin, qui, comme Champagne-Ardenne, avaient enregistré une baisse de leur population entre 1990 et 1999, ont connu au contraire depuis 1999 une évolution démographique positive.
Un grand nombre de petites communes
Depuis le dernier recensement exhaustif, la population a augmenté dans les trois quarts des communes, souligne l’Insee. La France n’en reste pas moins un pays composé d’un grand nombre de petites communes. En effet, les trois quarts des 36.682 communes ont moins de 1.000 habitants et n’abritent que 15 % de la population. A l’autre extrémité, les 935 communes de 10.000 habitants et plus (soit 2,5 % des communes françaises) concentrent plus de la moitié de la population.
Une commune sur trois a une population inférieure à 250 habitants, ce qui ne surprendra personne. Ce que l’on sait moins, c’est que cette moyenne masque de grandes disparités. Dans les régions Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Midi-Pyrénées et Corse, plus de la moitié des communes ont moins de 250 habitants. A l’opposé, les toutes petites communes représentent moins de 10 % des communes d’Ile-de-France, de Bretagne, des Pays-de-la-Loire et d’Alsace.
Les populations légales sont désormais publiées chaque année et consultables pour chaque commune, département ou région, sur le site de l’Insee. Elles servent de référence pour l’application de plus de 350 dispositions législatives ou réglementaires liées à la vie des communes et de leurs administrés, que ce soit en matière de finances locales, de fonction publique territoriale ou de vie municipale.
L'Insee dévoilera le 18 janvier prochain les premières estimations démographiques pour 2010. En janvier 2010, l'Insee estimait la population à 64,7 millions.
Comprendre les chiffres de population légale
Pour chaque commune, l’Insee indique : d'une part, la population municipale, c'est-à-dire le nombre des personnes qui ont leur résidence habituelle sur le territoire de la commune ; d'autre part, la population totale, qui à la population municipale ajoute certaines personnes dont la résidence habituelle est dans une autre commune, mais qui gardent un lien de résidence avec la commune - comme les étudiants ou les personnes âgées en maison de retraite.
La population municipale est "celle qui est utilisée à des fins statistiques", précise l'Insee, tandis que la population totale est "la plus souvent utilisée pour l'application de dispositions législatives ou réglementaires".