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Inclusion sociale - Les maisons de l'emploi veulent travailler davantage avec les entreprises engagées

La convention signée le 15 avril 2011 par la fondation Agir contre l'exclusion (Face) et Alliance Villes Emploi (AVE) va permettre de généraliser les partenariats engagés dans certains territoires entre les entreprises, membres de Face, et les maisons de l'emploi.

"Harmoniser et généraliser les beaux partenariats qui ont lieu sur certains territoires." C'est, d'après les mots de Pilar Cortes, directrice de la fondation Agir contre l'exclusion (Face) développement, l'objectif de la convention signée le 15 avril 2011 entre Face, qui regroupe 4.000 entreprises impliquées dans l'engagement social, et Alliance Villes Emploi (AVE), le réseau national des maison de l'emploi et des plans locaux pour l'insertion et l'emploi (PLIE). Les deux partenaires travaillent ensemble depuis longtemps, au coup par coup, créant un lien concret entre la ville, les institutions publiques dédiées à l'emploi et les entreprises. "Cette convention marque un nouveau point de départ au fait de travailler ensemble dans la complémentarité, chacun restant sur son cœur de métier", explique Pilar Cortes. D'un côté, Face permet aux maisons de l'emploi et aux Plie d'accéder davantage aux entreprises, de l'autre, AVE apporte sa connaissance des élus et du fonctionnement économique et social des collectivités. "L'idée est de mieux travailler ensemble et de plus travailler ensemble, explique-t-on à AVE, et de bénéficier chacun du réseau de l'autre."
Les actions qui ont déjà été engagées et qui pourront, à travers la convention, se multiplier sur le territoire français, prennent différentes formes. Des opérations originales de découverte des métiers pour les demandeurs d'emploi ont ainsi été mises en place par les deux structures, par le biais des entreprises. Autres actions engagées : des parrainages senior, un accompagnement aux réflexions autour de la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) à moyen ou long terme, un travail sur la qualification des chômeurs, sur l'exemple de l'action de la maison de l'emploi de Cherbourg mise en place avec Face au sein des agences temporaires de travail. "Dans le cas d'une couturière qui n'arrive pas à trouver un emploi dans ce domaine, il y a par exemple un travail de transfert de compétences à réaliser. Une personne ayant cette habileté peut faire autre chose que de la couture, elle peut par exemple travailler dans l'électronique fine", explique la responsable de Face, qui précise que sans cette ouverture et cet effort d'explication sur les opportunités à saisir, certains demandeurs d'emploi repartent des agences de travail sans réponse et sans poste.

Un manifeste en cours de rédaction

La convention est signée pour trois ans et définit les sept champs de coopération entre les deux acteurs, parmi lesquels la conduite de travaux de recherche appliquée sur l'action territoriale et l'emploi, le développement de la prospective, en prenant en compte les changements sociétaux à venir et à travers des actions expérimentales et l'échange de bonnes pratiques, un guide étant en cours de réalisation. Face et AVE s'engagent aussi à réfléchir sur la recherche et la mobilisation de financements au profit d'actions communes.
La valorisation des politiques territoriales de l'emploi est également prévue, avec l'appui d'un manifeste. "On a besoin des impulsions de l'Etat mais on a surtout besoin des acteurs du territoire", assure Pilar Cortes. Et pour gérer le tout, un comité de pilotage réunissant des représentants de Face et d'AVE va être créé, qui se réunira deux fois par an. Il sera chargé de mettre en œuvre la coopération politique entre les deux organisations. Des groupes de travail seront également constitués.