Apprentissage - Les deux tiers des apprentis en emploi 7 mois après la fin de leurs études
Sept mois après leur sortie de formation en centre de formation d'apprentis (CFA), 69% des apprentis ont un emploi. La note d'information de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l'Education nationale, publiée en août 2013, fait même ressortir un taux de 77% dans l'académie de Versailles. Dans sept académies (Paris, Grenoble, Lyon, Rennes, Strasbourg, Nantes et Versailles), ce taux dépasse 70%. "Seules deux académies ont un taux d'emploi inférieur à 50%", signale l'étude, citant La Réunion et la Martinique. "Ces différences sont à relier au niveau d'études des jeunes sortants, mais aussi au contexte économique local, facteur déterminant de l'insertion professionnelle des jeunes", explique la DEPP.
Concernant le niveau d'études, la note confirme que "moins les jeunes sont diplômés, moins ils ont de chances de trouver un emploi". Quelques mois après la fin de leurs études, 40% seulement des sortants de CFA sans aucun diplôme - et 45% des jeunes qui ont juste le brevet - ont un emploi en 2012. "Ce n'est qu'à partir d'un diplôme de CAP ou de BEP que le taux d'emploi dépasse 60%, atteignant 80% pour les diplômés d'un BTS ou d'un diplôme de niveau I ou II", souligne la DEPP.
Globalement, le taux d'emploi des apprentis a augmenté de trois points par rapport à 2011 et le taux de chômage diminue (- 2 points). Une situation meilleure que celle observée en 2011, "mais moins favorable que celle observée avant la crise", signale l'étude. En février 2008, 76% des jeunes sortants d'apprentissage avaient ainsi un emploi sept mois après la fin de leurs études.
L'intérim, levier d'ajustement en tant de crise
Les jeunes qui travaillent sont pour la plupart en contrat à durée indéterminée (59%) ou à durée déterminée (26%). Ils sont plus rarement en contrat aidé (8%) ou en contrat d'intérim (7%). "Cette répartition change peu par rapport à 2011, mais est différente de celle observée avant la crise", signale la note, qui précise aussi que "l'intérim, premier levier d'ajustement des emplois en période de conjoncture économique défavorable, ne varie pas beaucoup dans l'emploi des sortants d'apprentissage, que ce soit avant ou après la crise".
30% des démarches ayant abouti à un emploi correspondent à une reprise de contact avec l'ancien employeur. Viennent ensuite les candidatures spontanées (19% des démarches citées), les relations personnelles (13%) et l'inscription à Pôle emploi (12%). Pour les apprentis qui n'ont qu'un brevet des collèges, les candidatures spontanées et l'inscription à Pôle emploi sont toutefois d'aussi bons moyens pour obtenir un emploi que la reprise de contact avec leur ancienne entreprise.
Enfin, les raisons de l'inactivité des apprentis sans emploi sont variées. Il peut s'agir de l'attente - notamment pour les filles - d'un événement familial (naissance d'un enfant par exemple), de l'attente d'une autre formation ou bien encore d'une autre raison comme un départ à l'étranger ou de l'attente d'un engagement dans l'armée.