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Energie - Les communes consomment moins d'énergie mais leur facture augmente toujours

Avec 475 kWh par habitant en 2012 contre 524 kWh en 2005, les communes ont réduit leurs consommations d'énergie d'environ 9% en sept ans, selon la nouvelle édition de l'étude de l'Ademe sur les consommations et les dépenses d'énergie des communes publiée le 3 juillet. Cette enquête* porte sur le patrimoine bâti (écoles, piscines et autres équipements sportifs, bâtiments administratifs, équipements socioculturels, campings municipaux, serres, jardins, bains-douches, WC publics, etc.), l'éclairage public et les carburants des véhicules. Elle prend aussi en compte les consommations d'électricité des stations d'eau potable ou de traitement des eaux usées et des usines de traitement des déchets lorsque la collectivité en a la charge directe.
L'Ademe explique la baisse de la consommation d'énergie par la conjonction de plusieurs facteurs : un climat plus clément en 2012 par rapport à 2005, le transfert de compétences entre collectivités - les groupements de communes ont pris la gestion d'équipements qui n'apparaissent donc plus dans le bilan des communes -, mais "aussi et surtout", insiste l'agence, des investissements dans la maîtrise de l'énergie. Quatre communes sur dix disposent d'un élu en charge de l'énergie, avec une délégation explicite ou non. Depuis 2005, les trois quarts des communes ont engagé des travaux d'isolation sur les bâtiments publics, les deux tiers des actions d'amélioration de l'éclairage public et environ une commune sur deux des travaux sur le chauffage des bâtiments. Ces investissements restent toutefois corrélés avec la taille de la commune, les grandes villes ayant davantage diversifié leurs actions.

Eclairage plus économe

Tous les grands postes de consommation d'énergie ont connu une baisse mais celle-ci a été particulièrement notable pour l'éclairage public. Sa consommation d'énergie est ainsi passée de 94 kWh/habitant en 2005 à 85 kWh/habitant en 2012. Cette diminution notable s'explique par une nouvelle gestion de l'éclairage public, souligne l'enquête. La plupart des communes ont ainsi repensé les dispositifs d'éclairage pour les rendre plus économes - diminution du nombre de lampadaires, baisse de la puissance d'éclairage, réduction du nombre d'heures d'éclairage et généralisation de lampes plus efficaces (sodium, Led, etc.). "L'enjeu est particulièrement fort pour les communes des DOM où l'éclairage public est le principal poste de consommation et de dépenses", insiste l'Ademe.
La baisse des consommations n'a pas empêché la hausse de la facture énergétique (+35,5% entre 2005 et 2012) quand le prix du gaz naturel augmentait de 60% à 85% en moyenne, celui du fioul domestique de 65% et celui de l'électricité dédiée à l'éclairage public de 40%. Au final, les dépenses énergétiques sont passées de l'équivalent de 36 euros/habitant en 2005 à près de 49 euros/habitant en 2012 et les dépenses d'énergie représentaient en 2012 10% en moyenne du budget de fonctionnement des communes, hors masse salariale.  

Anne Lenormand

*Enquête menée en partenariat avec la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et l'Association des ingénieurs territoriaux de France (AITF) conduite par TNS Sofres en France métropolitaine et dans les DOM auprès de 1.646 collectivités de plus de 500 habitants. Les villes de Paris, Lyon et Marseille ainsi que les communes bénéficiant d'un conseil en énergie partagée ont été exclues.
 

 

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