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Santé - Les centres de santé bientôt en congrès sur fond de crise des financements

Le 51e Congrès national des centres de santé se tiendra les 29 et 30 septembre à Paris, avec la volonté de poser ses structures de soins comme une des solutions pour réorganiser la médecine de proximité.
"Nous sommes à un moment crucial qui doit amener non pas à une simple défense des CDS mais à leur promotion auprès des élus pour leur montrer (...) la pertinence de ces structures pour faire face aux besoins des patients, à l'aspiration des jeunes médecins et aux pratiques modernes", a expliqué le 20 septembre à la presse le Dr Eric May, président de l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS).
En plein débat sur l'accès aux soins et l'organisation du système de santé, ce congrès ambitionne de présenter les CDS comme "une des réponses adaptées aux défis que doit relever la médecine de proximité".
Les quelque 1.700 CDS, à but non lucratif, qu'il s'agisse de centres de santé municipaux, associatifs ou mutualistes, emploient des professionnels de santé salariés, ne dépassent pas les tarifs remboursables et participent à des missions de santé publique. Ils accueillent deux fois plus d'usagers en vulnérabilité sociale que d'autres structures, rappellent les organisateurs.
Ils offrent "une médecine normale qui s'adresse à tous et qui n'exclut pas les pauvres", résume le Dr Anne Moulin, secrétaire générale de l'USMCS. La récente création d'un CDS municipal à la Ferté-Bernard (Sarthe), petite ville confrontée à une pénurie de médecins libéraux, "balaie un précepte qui avait valeur de dogme, à savoir que les CDS en banlieue c'est bien, mais en zone rurale seules les maisons de santé seraient adaptées", a par ailleurs souligné Eric May.
Le Congrès est aussi l'occasion de poser le problème de financement des CDS, qu'ils soient municipaux, mutualistes ou associatifs. "Les mairies qui versent des subventions aux CDS sont étranglées par la crise et retirent leurs billes. Il y a urgence à trouver des solutions", explique le Dr May. "Nous avons un cadre légal, et cela crée un surcoût qui n'est pas couvert par les actes." "Tout le travail de coordination, de prévention n'est pas encore pensé dans le mode de soins actuel", déplore le Dr Moulin.

 

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