Les budgets des communes de moins de 500 habitants à la loupe
La Direction générale des collectivités locales (DGCL) vient de brosser le portrait des quelque 17.000 communes françaises de moins de 500 habitants, en analysant en particulier leurs finances.
Si elles représentent la moitié des communes et couvrent 32% du territoire (quasi exclusivement en milieu rural), les communes de moins de 500 habitants ne regroupent que 6% de la population. Très présentes dans une diagonale qui va de l’Est de la France jusqu’aux Pyrénées en passant par le Massif central, et aussi dans les Alpes et en Corse, elles sont plus rares à l'ouest.
Plus des deux tiers (69%) des communes de moins de 500 habitants ont une situation financière "sans problème", estime la DGCL dans l'étude qu'elle vient de mettre en ligne (voir ci-dessous). Leurs dépenses sont un peu inférieures à la moyenne et sont très peu financées par l'emprunt. Les autres communes (31%) ont des niveaux de dépenses supérieurs à la moyenne de leur strate. Parmi elles, environ 3.000 (18%) connaissent "une situation générale difficile" et durable. Ces communes plus peuplées que la moyenne et présentes sur tout le territoire, ont un endettement très fort. A l'opposé, un groupe de 1.900 communes – dont près de la moitié se situent en zone de montagne – arrivent à investir beaucoup, en recourant peu à l'emprunt. Elles disposent en effet d'une forte capacité d'autofinancement. Enfin, un dernier groupe de 280 communes de moins de 500 habitants (2%) investissent fortement, mais en empruntant beaucoup. Leur situation est apparemment dégradée, mais elle ne dure pas.
Parmi les communes de moins de 500 habitants, les plus petites se distinguent par des dépenses de fonctionnement par habitant plus élevées, qui s'expliquent par l'importance des frais fixes (entretien des bâtiments et de la voirie, frais d'assurances, etc.). Mais ce type de communes bénéficie par ailleurs des recettes par habitant et des subventions d'investissement les plus élevées. "Les très petites communes ne sont donc pas celles qui sont le plus en difficulté financière, au contraire", conclut la DGCL.
Autre enseignement de l'étude : les communes de moins de 500 habitants qui ont fusionné en 2016 et 2017 ne le faisaient pas pour améliorer leur situation financière (par exemple en réalisant des économies d'échelle). Elles se regroupaient pour investir, le soutien financier apporté par l’État à ce moment-là apparaissant comme "un déclencheur".