Les acteurs locaux proposent un protocole de déconfinement des équipements sportifs
Un groupe de travail mené par l'Andes et l'Andiiss a remis à la ministre des Sports ses recommandations pour un protocole de réouverture des équipements sportifs. Dont les piscines. Parmi les pistes mises en avant : la clarification des rôles des acteurs concernés.
Quel sera le protocole de déconfinement des équipements sportifs, et particulièrement des équipements publics, pour la période qui va commencer le 11 mai ? Joint par Localtis, le ministère des Sports a précisé que des guides étaient en préparation pour une publication d'ici la fin de la semaine.
Le protocole à venir pourrait être largement inspiré des recommandations transmises par un groupe de travail mené par l'Andes (Association nationale des élus en charge du sport) et l'Andiiss (Association nationale des directeurs et intervenants d'installations et des services des sports).
"Enjeu social"
Cyril Cloup, directeur général de l'Andes, raconte la genèse de ce travail "inédit" : "En discutant avec le cabinet de la ministre des Sports, avec lequel nous avons des échanges réguliers depuis le début de la crise sanitaire, nous nous sommes dit qu'il y avait un enjeu social important sur l'ouverture des centres aquatiques cet été. On s'est donc demandé dans quelles conditions on pourrait les rouvrir. J'ai alors proposé que l'on mette sur pied un groupe de travail sur le sujet, avec notamment l'Andiiss pour que le binôme élu local-technicien se retrouve à l'échelle nationale en quelque sorte. Car ce sont eux qui vont avoir à gérer ces difficultés sur le terrain."
En une semaine à peine, ce groupe composé d'une vingtaine d'acteurs publics et privés, impliqués dans la gestion d'équipements aquatiques, de bases de plein air ou d'équipements terrestres, a été monté et a travaillé sans interruption pour produire un guide "très pratique". Proposé à Roxana Maracineanu, ce protocole d'organisation avance des préconisations sanitaires pour pouvoir, d'une part, accueillir le public dans les meilleures conditions possibles, d'autre part, proposer aux acteurs de terrain un cadre clair à mettre en place en toute sérénité.
Distinguer obligations et recommandations
Pour guider ses travaux, le groupe s'est en effet appuyé sur un besoin de clarification des rôles des différents acteurs concernés par la réouverture des équipements sportifs. Il a ainsi souhaité clarifier et justifier les autorisations ou les interdictions des pratiques sportives afin d’éviter un positionnement difficile des élus locaux auprès des citoyens. Il a mis en avant la nécessaire articulation des protocoles des disciplines fédérales avec les protocoles d’accueil des propriétaires et exploitants des installations pour une cohérence d’ensemble. Dans le cadre de la différenciation territoriale, il a encore précisé le rôle d’information et de décision du binôme préfet-maire, d'un côté, et de l’agence régionale de santé, de l'autre. Il a enfin tenu à distinguer les obligations à respecter et les recommandations dépourvues de caractère obligatoire.
"Je tiens à souligner la collaboration exceptionnelle de ce groupe de travail, qu'il s'agisse des acteurs publics ou privés. En très peu de temps, nous avons eu une démarche collaborative très poussée. On voit qu'on peut faire des choses ensemble. C'est un vrai service qui a été rendu au sport français. Nous ne sommes qu'une force de proposition auprès du ministère des Sports qui fera ce qu'il veut, mais il y a des bases solides", conclut Cyril Cloup.