Des professionnels de la montagne appellent à déconfiner certains sports de pleine nature
Deux syndicats et une association de professionnels de la montagne appellent à déconfiner la pratique de certains sports de pleine nature pour les amateurs à partir du 11 mai, dans le respect des "objectifs de lutte contre la pandémie" de coronavirus.
Le Syndicat interprofessionnel de la montagne (SIM-CFDT), l'Union nationale des accompagnateurs de montagne (Unam) et l'Association professionnelle sport & outdoor (Apso) plaident pour un "redémarrage raisonné et au plus tôt des activités de montagne et de pleine nature" et soumettent plusieurs "mesures de déconfinement à l'horizon du 11 mai 2020".
"Nous souhaitons contribuer utilement, en tant qu'experts, éducateurs sportifs de terrain tout particulièrement formés aux enjeux de sécurité, à répondre à la mise en demeure lancée par le Premier ministre à chaque ministère concerné [...] de lui soumettre sous quinze jours un plan de déconfinement", justifient-elles.
Les trois organisations proposent que soit levée l'interdiction autour des sports et des activités de plein air "à risque faible ou modéré" comme "la randonnée pédestre, équestre, cycliste et cyclotouriste" ou encore "la course à pied" et "l'escalade en site sportif".
Les signataires du texte proposent également la reprise des pratiques sportives "plus techniques et potentiellement plus risquées" comme l'escalade, l'alpinisme, la spéléologie ou le VTT "dans les départements ou les régions ne subissant pas de tension particulière sur les services d'urgences hospitalières et les unités de secours". Cette levée devra s'effectuer "sous condition d'une pratique exclusivement individuelle ou réduite à un petit groupe issu d'un même foyer de confinement ou formé de partenaires réguliers en nombre limité", préconisent-ils. "Et sous condition de respect intra et inter-groupes de mesures de distanciation sociale et de gestes barrières spécifiquement adaptés", ajoutent-ils.
Le SIM-CFDT, l'Unam et l'Apso soulignent que ces activités ne devront "pas nécessiter de longs déplacements" et que "les sorties collectives en groupes plus conséquents" devront "rester en cohérence avec les mesures générales de déconfinement progressif de la société".
Les trois organisations soutiennent également la reprise des activités de pleine nature encadrées par des professionnels et dressent une série de huit mesures à respecter pour une "reprise progressive" durant laquelle les encadrants devront être régulièrement testés au Covid-19. Parmi elles, la restriction des groupes à huit personnes, la limitation de l'usage des remontées mécaniques et du transport collectif, ou encore la désinfection du matériel de prêt, quand "l'utilisation prioritaire par les pratiquants encadrés de leurs équipements de protection individuelle" n'est pas possible.