Le Vendée Globe, un vecteur d'image hors normes
La grande course autour du monde à la voile vient de sacrer son vainqueur. Pour le département de la Vendée et les autres collectivités impliquées, la victoire est aussi au rendez-vous avec une couverture médiatique exceptionnelle.
Le navigateur Charlie Dalin a franchi, ce mardi 14 janvier au matin, la ligne d'arrivée du Vendée Globe aux Sables-d'Olonne. Cette victoire du skipper havrais va bien entendu faire la une de la presse. En coulisse, plus discrètement, ce sont les collectivités à la manœuvre qui savourent le nouveau succès d'un évènement devenu le porte-étendard mondial de leur territoire.
Le Vendée Globe est d'abord une recette aux ingrédients bien dosés. Née en 1989, la course autour du monde en solitaire et sans escale a connu en 2024-2025 sa dixième édition. Dixième seulement, car l'évènement n'a lieu qu'une fois tous les quatre ans. À la façon des Jeux olympiques ou de la Coupe du monde de football. De quoi cultiver le désir...
Les collectivités au gouvernail
Autre ingrédient de choix : une gouvernance partagée et diversifiée. Depuis 2004, la course est gérée par une société anonyme d'économie mixte, la SAEM Vendée, créée par le conseil départemental. L'actuel président de l'exécutif vendéen, Alain Leboeuf, est à sa tête depuis 2021. Rien d'étonnant à cela : le département en détient 56% des parts, devant la commune des Sables-d'Olonne (16%), le conseil régional des Pays de la Loire (12%) ainsi qu'une trentaine d'entreprises privées vendéennes.
Si le Vendée Globe est pour les marques qui l'accompagnent un enjeu publicitaire fort, il l'est tout autant pour les institutions du territoire. Au point d'en être leur meilleur ambassadeur. Dans un contexte international marqué par la crise sanitaire, les retombées médiatiques de la neuvième édition (2020-2021) avaient été jugées "fabuleuses" par les organisateurs. Pas moins de 118 chaînes de télévision (contre 97 quatre ans plus tôt) dans 190 pays avaient retransmis la course.
Une étude lancée par la suite dans cinq pays européens (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie et Suisse) avait démontré que 49.000 sujets avaient été consacrés au Vendée Globe, tous médias confondus, dans ces pays. Selon les auteurs de l'étude, cela équivalait à 63 millions d'euros de dépenses publicitaires.
Un évènement connu de (presque) tous les Français
Si la percée à l'international a été remarquable, la France n'a pas été en reste. Tous médias confondus, ce ne sont pas moins de 193.000 sujets que la presse française avait consacré à la dernière édition du Vendée Globe, soit une hausse de 329% par rapport à la précédente. 66,7% des Français avaient alors suivi l'épreuve et 95,6% disaient connaître l'évènement. Ici, l'équivalent en valeur publicitaire était estimé à 269 millions d'euros.
En 2024-2025, la participation de skippers de onze nationalités différentes – contre neuf en 2020-2021 – et la performance de Charlie Dalin, qui a battu le record de l'épreuve avec un tour du monde bouclé en moins de soixante-cinq jours, devraient amplifier, s'il en était besoin, la couverture médiatique du Vendée Globe. Un signe ne trompe pas : le départ de cette dixième édition, le 10 novembre dernier, avait été retransmis par 60 chaînes de télévision, contre 41 il y a quatre ans.