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Insertion - Le RSA sera "calibré" en fonction des finances du pays, selon Nicolas Sarkozy

Le Revenu de solidarité active (RSA) est "une idée extrêmement intéressante" mais "il faut le calibrer en fonction des disponibilités financières qui sont les nôtres", a prévenu ce 8 avril le président Nicolas Sarkozy lors de son déplacement à Cahors. "Garantir à chacun de nos compatriotes que s'il reprend un emploi alors qu'il est au chômage, il ne sera pas pénalisé, c'est une bonne idée, de même que la fusion des minima sociaux", a-t-il ajouté. "Ce sont des engagements que j'ai pris et que je tiendrai. Ce ne sont pas les plus faciles, ce n'est pas pour ça qu'il ne faut pas les faire", a également affirmé le chef de l'Etat.
Martin Hirsch, le haut commissaire aux Solidarités actives, affirme pour sa part ce 8 avril dans une interview au Pélerin, qu'il ne fera pas un RSA "au rabais" : "Ce qui ne peut, à mes yeux, être remis en cause, ce sont les principes du RSA et sa contribution à la réduction de la pauvreté, c'est en cela que je dis que je ne le ferai pas au rabais", affirme Martin Hirsch, soulignant que les discussions au sein du gouvernement sur l'attribution des crédits nécessaires à la généralisation du RSA, estimés entre 2 à 3 milliards, étaient en cours. Convenant qu'il n'a pas reçu l'assurance d'obtenir cette somme, Martin Hirsch précise : "La négociation doit porter non seulement sur le coût du RSA, mais aussi sur la manière dont on le finance." Rappelant qu'il s'agit d'un coût "provisoire" - dans la mesure où "une fois le RSA généralisé, plus il y aura de retour à l'emploi, moins il y aura de coût budgétaire" -, le haut commissaire estime que, "si on abandonne le RSA", d'autres réformes en cours "seront déséquilibrées" (service public de l'emploi, formation professionnelle, indemnisation du chômage, contrats aidés...).
Selon Le Figaro et Les Echos, Matignon serait finalement disposé à faire un geste pour le RSA tout en excluant de dépenser de 2 à 3 milliards d'euros pour le généraliser en 2009. Le gouvernement n'exclurait pas que la mise en place du RSA se traduise in fine par un accroissement "d'un milliard d'euros" de l'effort en faveur des plus précaires et des travailleurs pauvres.

Avec AFP

 

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