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Le retour de la consigne, une piste pour améliorer la collecte de déchets

Dans le cadre de l’élaboration de la feuille de route du gouvernement sur l’économie circulaire, le ministère de la Transition écologique a lancé ce 6 février une consultation publique sur la gestion des déchets. Lors d'une première phase de consultation sur cette feuille de route, plusieurs mesures ont déjà émergé pour faciliter le geste de collecte et de tri des déchets, parmi lesquelles le retour de la consigne sur certains emballages.
Ce dispositif, qui consiste à associer un emballage à une caution que le consommateur paye à l'achat du produit et récupère sous forme monétaire ou de bon d'achat lorsqu'il le restitue, était pratiqué en France dans les années 1960 à 80 avant de disparaître des habitudes de consommation. Mais la consigne existe toujours dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne où elle permet d’atteindre un taux de collecte de plus de 95%, souligne le ministère. Il souhaiterait la relancer, notamment sur les bouteilles en plastique et les canettes métalliques pour lesquelles les taux de collecte peuvent être améliorés.

Pas de consigne pour les verres

En revanche, bien que les internautes l'aient soutenue lors de la première phase de la consultation, la consigne ne s'appliquerait pas aux emballages en verre, leur taux de collecte (86%) étant jugé "élevé", par le ministère. "La consigne sur le verre permet pourtant le réemploi après lavage des bouteilles, encore plus intéressant d’un point de vue environnemental et économique que le recyclage", a estimé l'association Zero Waste France qui milite pour le "zéro déchet". 
Le dispositif de consigne soumis à consultation par le gouvernement pourrait voir le jour dans les deux prochaines années sous forme par exemple d’automates de collecte. De grandes villes comme Paris et Marseille ont déjà manifesté leur intérêt pour expérimenter des systèmes de consigne. L’objectif du gouvernement est d’atteindre les 100% de collecte pour les plastiques alors que ce taux se situe actuellement à 60%, selon les chiffres cités par le ministère, voire à moins de 10% en zone urbaine.
Lancée en octobre et pilotée par la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, la feuille de route de l’économie circulaire, attendue pour fin mars, vise à améliorer la gestion du cycle de vie des produits, de leur conception jusqu'à leur traitement lorsqu'ils deviennent déchets.