Pouvoirs locaux - Le président de l'ADF propose un "pacte de confiance" entre l'Etat et les collectivités
"Au pessimisme de la réalité, je préfère l'optimisme de la volonté." Lors de la présentation de ses voeux, le 25 janvier, le président de l'Assemblée des départements de France (ADF), Claudy Lebreton, a puisé dans l'oeuvre d'Antonio Gramsci pour étayer ses propos. Un peu plus tôt, il affirmait plus simplement "être extrêmement optimiste sur l'avenir si la volonté de s'en sortir est présente". Le président de l'ADF, qui est aussi à la tête du département des Côtes-d'Armor, n'en doute pas : les conseils généraux sauront faire preuve de cette indispensable volonté. "Les départements participeront au redressement de notre pays", a-t-il dit. La crise est multiforme : économique, sociale, morale, éthique. C'est aussi une "crise de confiance" des citoyens envers la capacité de leurs représentants élus à trouver des solutions à leurs problèmes, a-t-il estimé. Aussi, "il faut que nous soyons exemplaires", a-t-il lancé à l'égard des responsables politiques.
Contre la crise et notamment la crise financière qui génère pour les collectivités des difficultés à emprunter, "nous pouvons agir", a déclaré Claudy Lebreton, qui a apporté son soutien au projet d'agence de financement des collectivités locales initié par les associations d'élus locaux et à la création du pôle public de financement des collectivités qui devrait être constitué courant 2012 par la Banque postale et la Caisse des Dépôts. S'agissant de cette nouvelle banque, il a souhaité que les collectivités en soient "des acteurs", se disant en particulier favorable à ce que des élus locaux siègent au conseil d’administration de la structure.
La décentralisation est "un formidable levier pour agir contre la crise et bâtir les solutions du futur". Aussi, son approfondissement est-il "une impérieuse nécessité", a-t-il souligné. Le président de l'ADF propose au prochain gouvernement, quel que soit le résultat des prochaines élections, de signer avec les collectivités territoriales un "pacte de confiance, territorial et fiscal". Claudy Lebreton a aussi défendu l'idée de mesurer l'impact de toute nouvelle norme pour les collectivités avant son adoption.