Europe - Le plan Juncker intervient dans la réhabilitation de friches industrielles
Le Plan d'investissement pour l'Europe (Plan Juncker) va intervenir dans le financement du fonds Ginkgo, spécialisé dans la réhabilitation de friches industrielles polluées en milieu urbain. Cette opération s'inscrit dans la continuité d'un premier fonds, Ginkgo 1, lancé en 2010, qui a permis de financer la réhabilitation de 7 friches urbaines contaminées en France et en Belgique : 200.000 m2 sont concernés et 3.000 logements au terme de l'opération. Ginkgo 2 interviendra lui aussi principalement en France et en Belgique, en apportant une "valeur ajoutée à l'ensemble des parties prenantes des projets de réhabilitation de friches contaminées : propriétaires de fonciers pollués, collectivités territoriales, développeurs-constructeurs ou utilisateurs finaux", indiquent les partenaires, dans un communiqué commun du 11 mai, jour du lancement du fonds à Lyon. L'objectif est cette fois-ci de lever 140 millions d'euros d'ici la fin de l'année. La BEI (dans le cadre du Plan Juncker) et la Caisse des Dépôts s'engagent jusqu'à 30 millions d'euros chacune. Le groupe Edmond de Rothschild et la SFPI (Société fédérale de participations et d'investissement) investissent pour leur part 10 millions d'euros chacun. Le fonds devrait permettre de créer 350.000 m2 de nouveaux droits à construire, soit environ 5.000 logements et 8.500 emplois induits. "Ce financement de la BEI montre que le Plan d'investissement pour l'Europe ou 'Plan Juncker' se développe au cœur des agglomérations françaises", s'est félicité le directeur général de Ginkgo, Bruno Farber, le jour du lancement. Selon le communiqué, le fonds "diligente ses propres études environnementales complémentaires préalables à l'acquisition de sites puis procède, en étroite concertation avec les collectivités territoriales, à la définition de projets de réaménagement assurant la faisabilité économique des opérations".
Plus de 200 opérations ont reçu la garantie du FESI (l'instrument financier du Plan Juncker) pour un investissement total de 82 milliards d'euros, dont 32 projets en France qui devraient mobiliser 9,4 milliards d'euros.