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Emploi - Le pari risqué du contrat de génération

Contrairement aux emplois d'avenir qui devraient atteindre les objectifs fixés par le gouvernement, le contrat de génération, réservé au secteur marchand, peine à prendre son envol. Surtout dans les entreprises de taille moyenne (de 50 à 300 salariés) pour qui la mise en oeuvre est "encore trop modeste", juge le ministère du Travail, à l'occasion d'un premier bilan d'étape présenté lors d'une réunion entre les partenaires sociaux, les régions, Pôle emploi et les services de l'Etat.
Le contrat de génération mis en place au mois de mars vise à favoriser l'embauche de jeunes en CDI tout en maintenant des seniors en emploi, en échange d'une aide de 4.000 euros par an, sur trois ans, pour les entreprises de moins de 300 salariés.
L'objectif du gouvernement est de parvenir à 75.000 contrats sur un an (500.000 en cinq ans). Mais on en est encore loin. 12.802 demandes d'aides à l'embauche ont été enregistrées à ce jour et 11.500 ont été accordées. Ces demandes émanent à 95% d'entreprises de moins de 50 salariés pour lesquelles l'aide est directement accessible. Dans ces entreprises, "la montée en charge se déroule de façon satisfaisante", juge le ministère. La tendance est à l'accélération (27% des demandes ont été enregistrées sur le seul mois de septembre), le rythme est actuellement de 700 demandes par semaine.
Dans les entreprises de 50 à 300 salariés, où l'aide est conditionnée à un accord avec les syndicats, plan d'action ou accord de branche, la situation est plus difficile. Alors que seulement 650 demandes d'aide ont été déposées, Michel Sapin a appelé les partenaires sociaux à "accélérer la mobilisation", en particulier au niveau de la négociation de branche. Les sept accords de branche signés à ce jour couvrent 2,5 millions de salariés sur les 17,4 du secteur privé, précise le ministère.
Les grandes entreprises (de plus de 300 salariés) n'ont, elles, droit à aucune aide. Elles doivent quand même négocier un accord d'entreprise ou un plan d'action comportant des engagements importants tant quantitatifs que qualitatifs pour l'embauche de jeunes en CDI et le maintien en emploi des seniors, sous peine de sanctions financières. La date butoir avait été fixée au 30 septembre mais elles ont bénéficié d'un délai de quelques semaines supplémentaires. 1.000 groupes sur 4.500 avaient déposé leur plan ou accord fin septembre.
Les partenaires présents à cette réunion ont prévu de se retrouver début décembre pour tirer le bilan de l'ensemble des dispositifs liés à la politique de l'emploi.

 

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