Le numérique, un sujet transversal dans la nouvelle Commission européenne

La nouvelle Commission européenne présentée la semaine dernière (notre article du 17 septembre 2024), qui doit encore être validée par le Parlement européen, fait apparaitre un dossier numérique fragmenté. En tant que vice-présidente exécutive de la Commission et commissaire à la Souveraineté technologique, à la Sécurité et à la Démocratie, Henna Virkkunen (Finlande) sera en première ligne. Elle devra notamment poursuivre le bras de fer avec les Gafam sur la régulation des plateformes (DSA et DMA), suivre la mise en œuvre de la directive NIS 2 (cybersécurité) et finaliser la norme européenne sur le cloud. Elle arrive au moment où est enclenché un Digital networks Act sur les réseaux télécoms et où des clarifications sont attendues sur l'IA Act. Sur ce dernier dossier, elle devra composer avec Magnus Brunner (Autriche), commissaire chargé de l'Intérieur et de la Migration qui aura son mot à dire sur la définition des IA à risque et ses usages dans l'espace public. L'action de la Finlandaise devra aussi être coordonnée avec Michael McGrath (Irlande) commissaire à la Démocratie et à la Justice, à qui reviendra le pilotage (l'adaptation ?) du RGPD. 
Enfin, alors que l'UE est souvent accusée de freiner l'innovation, elle devra faire avec Ekaterina Zakharieva (Bulgarie - startups et innovation) et Stéphane Séjourné (France - stratégie industrielle).
On pourrait aussi citer tous les commissaires positionnés sur des verticales (administration, transition verte, énergie, santé…) où l'IA est en train de changer la donne. Si cette répartition reflète le caractère transversal du numérique, le pilotage des dossiers nécessitera un sérieux effort de coordination.

 

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