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Environnement - Le nouveau plan de lutte contre la pollution de l'air plutôt bien accueilli

Mesure phare du plan gouvernemental de lutte contre la pollution de l'air présenté par Ségolène Royal le 2 juin, le dispositif des "certificats qualité de l'air" classant les véhicules en fonction de leur niveau d'émissions et permettant aux villes d'accorder des conditions de circulation et de stationnement privilégiées aux plus vertueux, a été bien accueilli par plusieurs élus de grandes villes directement touchées par la pollution. Après la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a aussitôt salué dans un communiqué, l'arrivée des certificats qui revêtiront la forme de vignettes de couleur à apposer sur les pare-brise des véhicules, Lyon s'est dit "intéressé". Grenoble, qui a d'ores et déjà annoncé sa candidature à l'appel à projets "Villes respirables en 5 ans" également lancé le 2 juin, "veut être en pointe", a affirmé pour sa part le maire écologiste Eric Piolle, évoquant une réunion prochaine pour réfléchir aux manières "de ne plus revivre les pics de pollution" (environ 30 par an).
Président du Conseil national de l'air, le député (Les Républicains, ex-UMP) Martial Saddier, a estimé que les mesures, "en association avec les élus, vont dans le bon sens": Mme Royal "a la volonté d'essayer de trouver des solutions". Mais pour Robert Assante (Les Républicains), adjoint à Marseille, cette histoire de pastilles "est une mesure cosmétique": "le fond du problème c'est acquérir des véhicules les moins polluants".
L'Automobile Club Association ne dit pas autre chose, appelant à "une vraie politique incitative au renouvellement du parc auto" et dénonçant "tout projet visant à interdire ou à restreindre l'accès des villes". "L'appel à projets était nécessaire pour mettre les villes en mouvement", constate le Réseau Action Climat. "Reste à savoir si les élus suivront", ajoute l'ONG, pour qui "un million d'euros pour transformer une ville qui étouffe pourrait se révéler insuffisant". Quant à la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), elle estime que la nouvelle pastille automobile "peut être utile pour gérer les pics de pollution et accompagner la création des zones à trafic restreint" mais n'est pas "la solution miracle". "Seul le développement de l'usage de la bicyclette, des transports collectifs et de l'autopartage permettra de réduire la pollution urbaine", estime-t-elle.
 

 

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