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Sport - Le mouvement sportif embauche ses premiers emplois d'avenir

Au terme d'une convention signée avec les ministères des Sports et de l'Emploi, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) s'est engagé à créer 3.500 emplois d'avenir dans le domaine du sport d'ici à fin 2013. Vendredi 15 février, les premières conventions ont été signées par les fédérations françaises d'équitation (250 emplois d'avenir), de handball (200) de sport d'entreprise (6), ainsi que par l'Union française des oeuvres laïques d'éducation physique (Ufolep). Les fédérations de badminton, de basket, de randonnée pédestre et de football devraient suivre.
Cette signature intervient alors, que début octobre, le CNOSF avait critiqué les emplois d'avenir estimant qu'ils étaient "destinés à participer à l'insertion des jeunes pas ou peu qualifiés" et par conséquent "ne correspondent pas aux besoins premiers du secteur sportif qui concernent davantage des emplois qualifiés et autonomes permettant de pérenniser et développer ses activités". Fin octobre, le CNOSF avait toutefois signé une convention-cadre avec le ministère des Sports, dont les conventions du 15 février sont la continuité. A l'occasion de cette signature, Denis Masseglia, président du CNOSF, a rappelé que "l'engagement dans les emplois d'avenir s'effectue dans un souci de responsabilité en prenant en compte l'obligation de détenir un diplôme pour encadrer et en s'assurant de la stabilité et de la pérennisation du poste". Pour Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de la Vie associative et de l'Education populaire, "les associations sportives ont bien compris que leur développement s'appuie sur deux piliers : l'équipement et l'encadrement". Selon elle, "les emplois d'avenir apporteront au mouvement sportif la possibilité de former leurs futurs éducateurs, entraîneurs, gestionnaires, responsables de l'entretien des équipements, formateurs sport-santé…". Valérie Fourneyron voit encore dans les emplois d'avenir "un élément de notre politique de soutien à la vie associative […]. Ils peuvent déclencher le recrutement du premier salarié et aider ainsi à la professionnalisation de l'association […], ils aideront des petites fédérations à se structurer, la Fédération française du sport d'entreprise l'a bien compris." Positionné en tête de réseau, le CNOSF aura un rôle de représentation et d'accompagnement afin de soutenir les fédérations dans la construction de leurs politiques d'emploi, d'une part, et assurera une mission d'animation de l'information, de la ressource et des expériences, d'autre part.

Les secteurs jeunesse, vie associative et éducation populaire également concernés

Outre les 3.500 emplois d'avenir créés dans le domaine du sport, 1.400 autres ont également été formalisés le 15 février. La Ligue de l'enseignement, l'Association de la Fondation étudiante pour la ville, la Fédération unie des auberges de jeunesse, la Fédération Léo-Lagrange et la Fédération nationale des associations Familles rurales se sont ainsi engagées. "Nous avons, avec les métiers d'animation-encadrement des secteurs porteurs qui offrent de réels débouchés pour les jeunes. Je rappelle que l'emploi salarié dans les associations sportives, de jeunesse et d'éducation populaire a crû quatre fois plus vite que le reste des emplois salariés depuis le début des années 2000", a commenté la ministre.
Pour Valérie Fourneyron, les emplois d'avenir permettront de poursuivre les grandes orientations qu'elle a fixées dans le périmètre de son ministère : lutte contre les inégalités d'accès aux pratiques sportives et de loisirs ; développement de la pratique sportive dans un objectif de santé ; lutte contre les inégalités d'accès aux loisirs éducatifs dans les temps périscolaires et extrascolaires.
Selon une circulaire du 11 janvier 2013, 15.000 emplois d'avenir, soit 10% de l'enveloppe nationale, sont attendus dans les secteurs du sport et de l'éducation populaire.