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Transports - Le gouvernement souhaite une ligne à grande vitesse Paris-Clermont-Lyon

Le gouvernement a annoncé le 30 octobre son intention de réaliser une ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) reliant Paris à Lyon via Clermont-Ferrand dans le but de désengorger la liaison TGV actuelle Paris-Lyon. "Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, nous avons décidé (...) de demander une étude à Réseau ferré de France (RFF) sur cette liaison qui pourrait passer par Orléans et Bourges", a annoncé le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, en présence de Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, conseiller régional d'Auvergne et probable candidat à la mairie de Clermont aux élections municipales de 2008.
La ligne TGV actuelle Paris-Lyon est au bord de la saturation. "Il faudra une ligne de dérivation", a estimé le secrétaire d'Etat aux Transports. L'étude, commandée cette semaine, doit être remise "avant le printemps" et sera alors présentée au Comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires (Ciact) avant une prise de décision du gouvernement, a-t-il ajouté.  "Il faudra alors compter dix à quinze ans pour la réalisation de la ligne si elle est décidée."
"L'objectif est de mettre Paris à deux heures de Clermont à terme contre près de 3h30 actuellement, et Clermont à environ une heure et demie de Lyon", a précisé Brice Hortefeux.
Le tracé exact ainsi que le coût seront déterminés par l'étude de RFF, propriétaire du réseau national et à ce titre maître d'ouvrage en matière de construction de lignes. Paris et Clermont (420 km) sont actuellement reliées par une ligne classique qui passe par Nevers et Vichy. A titre de comparaison, les 300 km de LGV Est mis en service en juin ont coûté environ 3,5 milliards d'euros.
"Depuis plusieurs décennies, on rejette d'un revers de main une liaison à grande vitesse Paris-Clermont" et "pour la première fois, une étude gouvernementale est lancée", a déclaré Brice Hortefeux. En 2005, le conseil économique et social d'Auvergne avait préconisé une rénovation de la ligne classique plutôt que la construction d'une ligne nouvelle pour réduire le temps de parcours entre la capitale et Clermont-Ferrand.
Parmi les mesures retenues par le Grenelle de l'environnement, le gouvernement a pris l'engagement de réaliser 2.000 km de lignes à grande vitesse nouvelles à l'horizon 2020 puis 2.500 km à plus long terme.

"La ligne Paris-Clermont-Lyon fait partie de ce deuxième paquet puisqu'elle n'était même pas à l'état de projet jusqu'à maintenant", a expliqué le secrétaire d'Etat aux Transports.

A.L. avec AFP