Développement durable - Le Finistère inscrit le wimax et la fibre optique dans son Agenda 21
Dans sa démarche de développement durable, le département du Finistère a inscrit de "se donner les moyens d'innover" et notamment de favoriser "une offre cohérente en haut débit sur l'ensemble du territoire et le développement des usages et des services". "Il reste encore en Finistère des zones mal desservies par le haut débit", a pointé Pierre Maille, président du conseil général, à l'ouverture, le 31 janvier, de la dernière séance plénière de l'assemblée départementale avant les élections cantonales de mars prochain. Pour y remédier, le département engage, en 2008, un scénario en deux étapes. En premier lieu, l'opportunité de disposer d'une licence hertzienne wimax, par le biais de la région Bretagne, va permettre au conseil général de développer la couverture uniforme en 2 Mbits /sec des zones non ou mal desservies par l'ADSL (98,9% du territoire couvert en 2007), en plus de l'aide apportée aux projets de réseaux métropolitains haut débit de Quimper Communauté et Brest Métropole Océane. "En nous appuyant sur une étude du cabinet Tactis, nous prévoyons un budget de 6 millions d'euros pour l'activation et l'installation d'une trentaine de points hauts dans le cadre de l'aménagement de notre territoire", précise Michel Le Goff, maire de Morlaix et conseiller général en charge de l'enseignement supérieur, de la recherche et des TIC.
Eviter les déplacements grâce à la visioconférence
Une seconde étape devrait ensuite permettre de raccorder les entreprises et les équipements publics en fibre optique, avec l'élaboration "d'un schéma directeur, en partenariat avec les intercommunalités et les acteurs économiques pour élargir la desserte du département en fibre optique, améliorer le débit offert et développer les usages", a expliqué Pierre Maille. Le coût global de l'opération (y compris le wimax) atteindrait alors les 45 millions d'euros, avec une subvention publique de l'ordre de 26 millions. "Nous n'avons pas encore déterminé, à ce stade, si nous nous orientons vers une délégation de service public, un partenariat public-privé ou l'utilisation des marchés publics", a poursuivi Michel Le Goff. Une concertation sera lancée prochainement à cet effet avec les chambres consulaires et les intercommunalités. Pour limiter les investissements et profiter de tous les travaux de réseau pour y intégrer des fourreaux, la constitution d'un système d'information géographique départemental pourrait être proposée.
En parallèle, pour éclairer la vision prospective du développement des usages, le département crée un groupe d'experts constitué d'une douzaine de personnalités du monde économique, des collectivités, de l'enseignement et de la recherche. "Du fait de sa spécificité maritime, le Finistère a implanté en décembre 2006, un système de visioconférence à la maison du département à Quimper (40 visioconférences y ont été organisées en 2007). Il a ensuite coordonné en 2007 l'installation d'un système similaire (prêté par le rectorat) sur Ouessant et Batz, au profit du collège des îles du Ponant", a complété l'élu. Aujourd'hui, le conseil général projette d'étendre son utilisation à d'autres sites de la collectivité : Morlaix, Quimper Ty Nay, Brest, Centre Ouest Bretagne. Il envisage aussi la poursuite du projet du collège en déployant la visioconférence sur les îles de Molène et Sein et en permettant aux Molènais et aux Iliens (autres que les collégiens et les professeurs) d'utiliser ces systèmes dans le cadre de nouveaux usages : formation continue, aide aux personnels médicaux et paramédicaux (Télémédecine), réunions d'élus et de professionnels... Enfin, le département a démarré début janvier 2008, une réflexion autour de l'usage des TIC appliqué aux personnes âgées et handicapées. Et ce, afin de permettre, notamment aux élus et chefs d'entreprises, mais aussi à tous les Finistériens, de mieux s'approprier les TIC, le conseil général prévoit d'organiser une journée sur ce thème, fin 2008, comme il l'avait déjà fait en 2001.
Luc Derriano / EVS