Haut débit - Six conseils régionaux décrochent une licence Wimax

L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a récemment publié les résultats des appels à candidatures pour la boucle locale radio (BLR) Wimax. 35 candidats étaient en lice pour obtenir une autorisation dans les 22 régions métropolitaines, la Guyane et Mayotte. L'Arcep a retenu 15 acteurs, dont six conseils régionaux qui se partageront les ressources en fréquences disponibles. Les candidats retenus ont souscrit des engagements de déploiement importants. Ces engagements seront repris comme obligations dans leurs autorisations. Ils "correspondent au total à plus de 3.500 sites déployés dès juin 2008", explique l'autorité. Ces déploiements couvrent en particulier les "zones blanches" du haut débit, c'est-à-dire les zones non couvertes par le DSL.
"Il s'agit d'une grande avancée, qui conforte l'implication croissante des collectivités dans les réseaux de communications électroniques ouverts à l'ensemble des opérateurs", reconnaît l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (Avicca). Seules les régions Alsace, Aquitaine, Bourgogne, Bretagne, Corse et Poitou-Charentes obtiennent leur autorisation sur les 14 projets déposés par les conseils régionaux. "Les collectivités qui n'ont pas été retenues, ou ne sont pas détentrices de fréquences mais qui souhaiteraient néanmoins y avoir recours pour compléter leur couverture haut débit, pourront développer des partenariats public-privé avec les opérateurs retenus", précise l'Arcep. L'Association des régions de France (ARF) regrette "que l'inadaptation du processus d'attribution aux contraintes des collectivités n'ait pas permis à davantage de régions de remporter une licence". Elle déplore, tout comme l'Avicca, "que le critère financier ait prévalu pour les deux licences dans les plus grandes régions (Ile-de-France et Paca), qui connaissent pourtant de fortes inégalités territoriales dans les offres haut débit".
Les deux associations demandent, en conséquence, que les 125 millions d'euros de redevance perçus par l'Etat pour ces licences  "viennent abonder le Fonds national de solidarité numérique et permettre ainsi aux territoires les plus pauvres, qui sont souvent d'ailleurs les moins bien desservis en haut débit, de bénéficier enfin d'une vraie politique de solidarité nationale". L'Avicca réitère sa requête pour "que l'emploi réel de ce fond soit enfin rendu public".


Luc Derriano / EVS Conseil

 

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