Le dialogue stratégique sur l'automobile débouchera sur un plan d'action le 5 mars

Au lendemain de la présentation de sa "boussole pour la compétitivité", la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réuni les principaux acteurs de la filière automobile, jeudi 30 janvier, pour lancer un "dialogue stratégique sur l'avenir de l'industrie automobile européenne". Annoncé fin novembre alors que le secteur traverse une crise profonde (voir notre article du 3 décembre et notre article du 27 janvier), ce dialogue débouchera sur un plan d'action qui sera présenté par le commissaire (ex-président du Comité des régions) Apóstolos Tzitzikóstas le 5 mars. 

La journée de lancement a réuni 22 organisations et grands groupes (l’Association des constructeurs européens d’automobiles, BMW, Renault, Volkswagen…) ou des équipementiers tels que Valeo, pour aborder les  sujets "urgents" que sont la création de conditions équitables au niveau international et la transition vers une mobilité propre, avec l'échéance de 2035 en ligne de mire pour la fin de la vente des moteurs thermiques.

Le dialogue s'accompagne d'une consultation lancée ce même jour jusqu'au 13 février et de quatre groupes de travail animés par des commissaires : la transition écologique (Wopke Hoekstra), la chaîne de valeur industrielle de l’industrie (Stéphane Séjourné), l'innovation technologique et numérique (Henna Virkkunen) et la question des compétences (Roxana Mînzatu).

Selon la Commission européenne, l'industrie automobile représente "plus de 13 millions d’emplois directs et indirects et contribue à hauteur d’environ 1.000 milliards d’euros au produit intérieur brut". Mais 54.000 emplois ont été supprimés en 2024, rapporte l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles), dans un contexte de ralentissement de la demande et d'augmentation des coûts énergétiques. Les constructeurs alertent aussi depuis des mois sur l'entrée envigueur d'un règlement de 2019 leur imposant une réduction de 15% des émissions moyennes des véhicules vendus par rapport aux immatriculations de 2021. Ce qui, dans un contexte de recul des ventes de véhicules électriques, s'avère très difficile. Or ils encourent des amendes astronomiques. En lançant la "boussole de la compétitivité", la Commission s'est dite ouverte à plus de "flexibilité".

 

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