Très haut débit - L'Avicca propose un cadre global pour faire passer la France à la fibre optique

Anticipant un comité de pilotage du très haut débit, prévu le 13 décembre, l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (Avicca) interpellent les acteurs du secteur (gouvernement, industriels, opérateurs...) sur les questions clés pour les territoires. "Les projections les plus optimistes de l'Autorité de régulation des télécommunications prévoient un accès de 50% de la population au très haut débit, à l'horizon 2015. Ces 50% concernent évidemment les zones denses. Que va-t-on proposer aux 50% restants ?", s'interroge Patrick Vuitton, le délégué général de l'association. Un an après les quinze mesures du plan d'action gouvernemental du très haut débit, l'Avicca dresse donc un premier bilan. Forte de ces 57 villes adhérentes, 35 communautés urbaines ou d'agglomérations, 16 syndicats de communes, 25 structures départementales et 7 régionales (soit 39.800.000 d'habitants sur 73 départements différents), l'association rappelle la nécessité de la bonne connaissance des réseaux pour optimiser le déploiement, la nécessaire péréquation financière entre zones denses et peu peuplées, ainsi que l'articulation avec la politique audiovisuelle. "Le sujet essentiel, c'est évidemment la péréquation. Aujourd'hui, les mesures d'ouverture des fourreaux de France Télécom concernent, pour simplifier, l'accès entre les noeuds de répartition des abonnés (NRA) et les foyers. Mais la question du fibrage des sous-répartiteurs et des répartiteurs demeure. Est-ce normal que la région Auvergne loue des fourreaux 5 euros par mètre linéaire à l'opérateur historique, c'est-à-dire bien plus cher qu'à Neuilly, par exemple ?", poursuit le délégué. "C'est le moment de dessiner un cadre global, une réflexion et des actions pour tout le territoire national", conclut l'Avicca. L'association espère que ce prochain comité de pilotage, placé sous la présidence de Christine Lagarde, ministre  de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, permette de mettre ces questions "enfin" en discussion,  et "sans doute dans un cadre interministériel".

 

Luc Derriano / EVS