Lancement d'une mission contre la violence sur les routes

Le ministère des Transports a annoncé ce 21 octobre le lancement d'une mission contre la violence sur les routes, quelques jours après la mort d'un cycliste à Paris, tué par un automobiliste qui est soupçonné de l'avoir volontairement écrasé.

Intitulée "Contre les violences, protéger tous les usagers de la route", cette mission sera confiée à "une personnalité qualifiée au plus près des enjeux de développement des mobilités", a indiqué le ministère dans un communiqué, à l'issue d'une réunion avec les représentants de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), de l’association Paris en selle, du Club des villes et territoires cyclables et marchables, de l’Union nationale des cyclistes professionnels, de la Fédération française de cyclisme et de Vélo & territoires.

Lorsque la nomination aura été effectuée, la mission durera quatre mois. Elle "aura vocation, au-delà des bilans et facteurs d'accidentalité, de mettre en évidence le sentiment d'insécurité des cyclistes et des autres usagers de la route et de caractériser les comportements violents sur la route", a précisé le ministère qui utilisera "toute statistique utile à une mise en évidence du sentiment d'insécurité". La mission devra formuler des propositions au sujet de l'éducation routière, de la prévention et de la communication "sur la règle et le partage de la route", de l'amélioration continue des aménagements et des signalisations, et de la détection, de la constatation et de la réponse judiciaire aux comportements violents sur la route. 

Elle s’appuiera sur une "consultation approfondie", notamment des collectivités territoriales et des représentants des usagers de la route. La délégation à la sécurité routière, la direction générale des infrastructures de transport et des mobilités et le Cerema seront parties prenantes. L’inspection générale de l’environnement et du développement durable et l’inspection générale de l’administration seront également mises à disposition.

"Mon objectif est clair : ne pas opposer les modes de transports, mais réfléchir à un partage harmonieux de l'espace urbain et ainsi garantir un meilleur usage de nos routes pour tous les usagers, qu'ils soient en voiture, à vélo ou à pied", a souligné le ministre délégué chargé des transports, François Durovray. "Nous savons que la pratique du vélo est cruciale pour une mobilité durable. C'est pourquoi nous travaillerons en collaboration étroite avec les collectivités locales, les associations de cyclistes et les experts afin de mettre en place des mesures nécessaires mais surtout concrètes."