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Information géographique - Lancement de l'association OpenStreetMap France (OSM FR)

"Nous cartographions votre région, c'est fun, c'est gratuit, tout le monde peut participer." L'esprit OpenStreetMap (OSM) est clairement affiché sur le site français. Cet outil collaboratif cartographique mondial qui s'appuie sur 300.000 bénévoles est en pleine effervescence. Depuis sa création en 2004, par des anglais, il n'a cessé de progresser. Son objet est de produire des données géographiques libres, un peu en opposition avec les géant du marché Google Maps et Bing Maps, qui sont des supports propriétaires. OSM qui compterait 10.000 contributeurs bénévoles en France dispose depuis le début du mois d'octobre de sa propre association officielle. C'est en effet à la suite d'une réunion tenue début octobre à Silicon Sentier/La Cantine, à Paris, qu'une quarantaine de participants ont défini les statuts de l'association OpenStreetMap France (OSM-Fr) et élu leur premier conseil d'administration. Cette nouvelle entité va assurer la promotion d'OSM à travers la collecte la diffusion et l'utilisation de données cartographiques sous licences libres, rechercher des sponsors et renforcer les contacts et les collaborations avec les entités publiques et privées déjà amorcés dans toutes les régions de France. Le moment est bien choisi car les initiatives fleurissent.

Des "Carto Party" à l'école

Un peu partout s'organisent en France des Carto Party pour fabriquer la carte d'un village ou d'un territoire plus étendu. Les bénévoles, équipés de GPS, parcourent les rues, positionnent les arbres, le mobilier, les escaliers, par petits groupes de deux ou trois, puis envoient cette information vers OpenStreetMap. Ainsi ils apprenent à se servir des outils afin de poursuivre le travail de répertoriage. Certaines écoles en organisent aussi pour les enfants (voir le lien ci-contre ). Les projets s'étendent, deviennent plus ambitieux, une dizaine de bénévoles travaille sur la carte du Morbihan, d'autres se rapprochent de leurs mairies. La communauté du Pays d'Aix et la commune de Lambesc se sont ainsi associées, il y a quelques mois, à des expérimentations sur trois zones d'essais. La ville de Rennes, une des premières à disposer d'un plan détaillé sur OSM, grâce au travail de quelques centaines de bénévoles, met au point de nombreux projets,  notamment une carte collective des parcours de mobilité. Les usagers renseignent leurs parcours (départ, tracé, arrivée) en utilisant, au choix, des bracelets GSM ou des smartphones pour réaliser la carte des déplacements piétons et à vélo.
Les données géographiques libres offrent de nouvelles perspectives de développement. Il devient possible de répertorier une infinité d'objets, d'organiser par exemple la communauté des sportifs autour des équipements recensés sur une carte ou d'identifier les carrefours à risque en associant les usagers. L'Etat ne s'y est pas trompé, dès 2009, la direction générale des finances publiques (DGFIP) autorisait OSM et ses contributeurs à utiliser les données cadastrales numérisées confortant ainsi le projet collectif. Aujourd'hui la création de l'association française confirme le succès croissant d'OSM. Sa mission de promotion et d'accompagnement des initiatives, s'avère à la fois prometteuse et de longue haleine.
 

 

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