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En bref - L'AMF demande une "pause" dans les coupes budgétaires imposées aux CCI

L’Association des maires de France (AMF) est montée au créneau, mercredi 18 juillet, pour défendre les chambres de commerce et d’industrie confrontées à de nouvelles coupes budgétaires. Alors que le gouvernement envisage une baisse de 400 millions d’euros de leurs crédits d’ici à 2022, l’AMF dit s’inquiéter "des conséquences de cet arbitrage sur la présence des CCI dans les territoires et sur la pérennité du service public de proximité". La participation des CCI "aux côtés des collectivités dans l’aménagement des territoires et l’accompagnement des entreprises implantées localement ne doit pas être affaiblie", souligne l’association, dans un communiqué.

Suivant les recommandations d'un récent rapport de l'Inspection générale des finances (IGF), le ministre de l'Économie a en effet demandé, le 10 juillet, devant les présidents des CCI, un effort de 400 millions d'euros à horizon 2022, sur la taxe pour frais de chambre (voir notre article du 11 juillet 2018). Soit autant de prélèvements en moins pour les entreprises. Dans le même temps, Bruno Le Maire souhaite une réorganisation des missions, avec un recentrage sur l'aide aux TPE-PME, le financement des écoles de commerce et la représentation des entreprises. Pour les autres missions non financées par la taxe, les CCI pourront plus facilement facturer leurs services, comme le prévoit une disposition du projet de loi Pacte. Mais ce coup de rabot fait suite à une baisse déjà décidé en 2018 de 150 millions d'euros, sans remonter au précédent quinquennat où les chambres avaient vu leurs ressources fondre de 35%. Le ministre a reconnu que cette diminution aurait "un impact sur les personnels" et précisé "qu'il n'y a pas de plan tout ficelé à l'avance". Sans remettre en cause la nécessité d'une transformation, CCI France juge cette nouvelle coupe "insupportable", alors que 4.000 emplois ont déjà été supprimés ces dernières années et que l'IGF en préconise 2.500 de plus sur les 31.000 que compte le réseau. Cette décision "aura des conséquences désastreuses sur les territoires et sur l'emploi", avait mis en garde le réseau, dans un communiqué du 11 juillet, sachant qu'au-delà du soutien aux entreprises et de la formation, les CCI investissent fortement dans les infrastructures (ports, aéroports...). CCI France a appelé les parlementaires et des élus de collectivités à signer, sur son site, un manifeste pour soutenir l'action des chambres de commerce. 

 

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