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Apprentissage - L'ACFCI veut créer 10.000 places supplémentaires d'apprentis

Créer 10.000 places supplémentaires d'apprentis, mobiliser cent développeurs de l'apprentissage et former mille maîtres d'apprentissage, c'est l'engagement que l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI) a pris dans un plan adopté le 29 avril 2009. Un engagement qui fait écho au plan d'urgence pour la jeunesse, que le président de la République a présenté le 24 avril et qui prévoit d'augmenter de près de 35.000 le nombre de places en apprentissage, pour arriver à 320.000 signatures de contrats d'apprentissage entre juin 2009 et juin 2010. Actuellement, les CCI accueillent plus de 90.000 jeunes dans 156 centres de formation des apprentis (CFA). Mais au-delà de cet engagement, l'ACFCI compte s'impliquer encore davantage pour l'emploi des jeunes. Son président, Jean-François Bernardin, doit prochainement écrire à Nicolas Sarkozy afin de lui faire part de la volonté de l'assemblée d'agir en ce sens. L'idée serait d'associer les autres organisations et fédérations professionnelles en charge de l'emploi et de l'insertion des jeunes, comme le Medef, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), l'Union des industries des métiers de la métallurgie (UIMM), pour organiser un tour de France en faveur de l'apprentissage. Il faut dire que les résultats de l'apprentissage sont plutôt bons. "Quel que soit le niveau suivi, les trois quarts des apprentis sont entrés sur le marché du travail à l'issue de leur formation", indique une étude de l'ACFCI réalisée fin 2008 auprès d'un échantillon représentatif de tous les niveaux de formation et filières professionnelles. L'insertion, via l'apprentissage, est très rapide : 79% des apprentis ont obtenu leur premier emploi dans les trois mois, 90% dans les six mois. Elle est aussi durable. "L'apprentissage ne débouche pas sur de l'emploi précaire, assure l'étude. Dans la moitié des cas, les apprentis ont décroché un CDI." En Ile-de-France, le taux de CDI atteint même 60%, selon la chambre régionale de commerce et d'industrie (CRCI) Paris-Ile-de-France.
Les résultats à plus long terme sont également positifs. "En 2008, quatre ans après leurs premiers pas sur le marché du travail, 82% des apprentis ont un emploi, note encore l'étude ACFCI. Et les anciens apprentis évoluent rapidement en termes de compétences et de responsabilités."

 

Emilie Zapalski

 

L'apprentissage : qui paye quoi ?

D'après une étude du Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) sur "le financement et les effectifs de l'apprentissage en France", publiée en mars 2009, le budget global de l'apprentissage s'élève à 6,6 milliards d'euros en 2006, y compris 2,2 milliards de rémunérations. Les principaux financeurs sont les entreprises, avec 3 milliards d'euros, soit près de la moitié du budget total de l'apprentissage. Viennent ensuite les conseils régionaux qui subventionnent les contrats d'apprentissage à hauteur de 1,7 milliard d'euros, soit plus d'un quart du budget global. La part des régions dans le financement de l'apprentissage est en hausse, passant de 23,3% en 2004 à 26,3% en 2006. Leur contribution est constituée à 55,4% de subventions à l'offre de formation et à 35,2% d'aides aux employeurs. La part de l'Etat, enfin, est en recul, passant de 22,1% en 2004 à 18,7% en 2004. Elle s'établit à 1,2 milliard d'euros.

E.Z.