Label "Cloud de confiance", "Cloud au centre" : le gouvernement dévoile sa stratégie
"500 à 600 milliards d'euros : les technologies cloud pourraient représenter un chiffre d’affaire équivalent à celui du secteur des télécommunications d’ici 2030 et créer de nombreux emplois en Europe", a estimé Cédric O, aux côtés de Bruno Le Maire et Amélie de Montchalin lors de la présentation de la stratégie nationale pour le Cloud, lundi 17 mai 2021. Dans son communiqué, le gouvernement a déterminé que le cloud représentait trois enjeux majeurs : la transformation des entreprises et des administrations, la souveraineté numérique et la compétitivité économique. "Il présente néanmoins des risques pour l’intégrité des données des Français, tant pour des raisons techniques, avec la multiplication des cyberattaques, que juridiques, avec la menace de législations extraterritoriales […]", souligne-t-il. Pour répondre à ces enjeux, il a donc élaboré une stratégie reposant sur trois piliers. Le premier est "le label Cloud de confiance qui permettra aux entreprises et administrations françaises de bénéficier des meilleurs services offerts par le cloud tels que des suites bureautiques collaboratives, des outils de visioconférence, etc. tout en assurant la meilleure protection pour leurs données". Le deuxième, qu'il intitule "Cloud au centre" est dédié à l’administration et vise à "accélérer la transformation numérique du service public". "Cette transformation doit pouvoir s’appuyer sur des infrastructures de cloud souveraines et à la pointe de la technologie", a souligné la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Avec l’adoption de cette politique, le gouvernement entend faire du cloud "un prérequis pour tout nouveau projet numérique au sein de l’État, afin d’accélérer la transformation publique au bénéfice des usagers et dans le strict respect de la cybersécurité et de la protection des données des citoyens et des entreprises". "Les services numériques des administrations seront hébergés sur l’un des deux cloud interministériels internes de l’État ou sur les offres de cloud proposées par les industriels satisfaisant des critères stricts de sécurité", a souligné le gouvernement dans son communiqué. Notamment, chaque produit numérique manipulant des données sensibles (1) [...] devra impérativement être hébergé sur le cloud interne de l’État ou sur un cloud industriel qualifié "SecNumCloud" par l’Anssi et protégé contre toute réglementation extracommunautaire. Enfin le troisième pilier du plan gouvernemental s'articule autour "d'une stratégie industrielle ambitieuse, inscrite dans le cadre de France Relance, qui permettra d’assoir la souveraineté française et européenne accompagnant la construction de nouveaux outils Cloud".
(1) Des données personnelles des citoyens français, des données économiques relatives aux entreprises françaises, ou d’applications métiers relatives aux agents publics de l’État