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Grand Paris - La Société du Grand Paris signe deux conventions avec le Stif

La Société du Grand Paris (SGP), maître d'œuvre du chantier du futur métro automatique Grand Paris Express, a approuvé ce mardi 29 novembre lors de son conseil de surveillance - conseil qui précédait l'inauguration de ses nouveaux locaux au sein de la ZAC Landy-Pleyel de Saint-Denis - un financement de 171 millions d'euros pour 2012 destiné aux premières études et acquisitions foncières.
Le conseil a également voté deux conventions, confirmant ainsi l'engagement de la SPG aux côtés de la région Ile-de-France pour permettre les études préliminaires à deux chantiers très attendus. La première, conclue avec le Stif (Syndicat des transports Ile-de-France) et la région Ile-de-France, concerne l'Arc Est proche (amené à être la ligne orange), destiné à désenclaver l'est francilien. La SGP s'engage, à hauteur de deux millions d'euros, à financer les études et enquêtes relatives au projet (doté d'une enveloppe globale de 20 millions d'euros HT pris en charge à parité par la région et la SGP). La seconde convention, conclue avec l'Etat, la région Ile-de-France, le Stif et la RATP, porte sur les études d'avant-projet du prolongement de la ligne 14 vers le Nord (de Saint-Lazare à Mairie de Saint-Ouen) pour un montant de 17,71 millions d'euros. Les travaux d'aménagement seront financés à hauteur de 300 millions d'euros par la SGP. Programmé entre autres pour "désaturer durablement" la ligne 13, véritable calvaire des usagers, le prolongement de la ligne 14 représente 5,8 km de voies nouvelles souterraines et desservira les gares de Pont-Cardinet, Porte de Clichy, Clichy-Saint-Ouen et Mairie de Saint-Ouen).

Le "quadruple A" de Maurice Leroy

Maurice Leroy, ministre de la Ville et chargé du Grand Paris, présent pour l'inauguration du siège à Saint-Denis, a estimé que Grand Paris Express était la "colonne vertébrale du développement de la métropole parisienne" et représentait "un quadruple A". A pour "avenir", "aménagement", "ambition" et "architecture"...
Le A comme l'avenir du projet, c'est notamment de permettre la desserte de zones, de communes (comme Clichy-Montmerfeil), jusqu'ici enclavées, favorisant les échanges et ainsi l'emploi de personnes écartées de zones d'activités par un manque évident de transports. "Il est l'avenir dans son schéma d'ensemble [200 km de voies, 70 nouvelles gares connectées au réseau existant, NDLR]". Le futur réseau devrait à terme transporter deux millions de personnes par jour et décharger, avec sa structure en rocades autour de la capitale, les radiales saturées.
L'aménagement concerne les infrastructures titanesques que le projet engendrera en termes de gares ("les futures gares devront être porteuses de l'identité du Grand Paris"), de voiries, d'aménagement de territoires, de logements... La SGP évoque "une gare connectée  qui structurera l'intermodalité entre les modes de transport et les services qui y sont liés pour garantir la continuité de la chaîne de mobilité". Outre ces connexions physiques, la gare offrira un accès public aux différents réseaux d'information et de communication à haut débit.
Le A de l'ambition : créer un territoire francilien plus moderne, plus attractif, qui profite sans conditions aux banlieues comme au centre de Paris...
Quant à l'architecture, elle reste encore à dessiner. Une consultation internationale en conseil "architecture et design" sera en effet lancée en décembre. "Il faudra trouver l'équipe de créateurs qui offrira au métro Grand Paris ses signes  identitaires, comme Hector Guimard l'avait fait pour le métro au début du XXe siècle", a annoncé Etienne Guyot, président du directoire de la SGP. L'équipe lauréate sera choisie en mars 2012 et devra "définir le concept d'une nouvelle génération de gares", a résumé Maurice Leroy.
Un conseil de surveillance et une inauguration qui arrivent après un rapport de suivi de la loi du Grand Paris dans lequel deux députés pointaient les incertitudes sur le financement du projet et l'absence de calendrier et de phasage des travaux (voir notre article du 25 novembre). Si le dossier de presse diffusé à l'occasion de l'inauguration des locaux de la SGP ne fournit pas de calendrier précis pour l'avancement du chantier, il fait en tout cas état du coup de collier donné en une année à l'établissement public créé le 21 juillet 2010 : "Les dépenses en 2011 de la Société du Grand Paris  ont été multipliées par 4 par rapport à 2010, passant de 8,5 millions d'euros en 2010 à 35,1 millions d'euros en 2011. Cette augmentation des dépenses de la Société du Grand Paris traduit la montée en puissance du projet. Les recettes fiscales affectées prévues pour le financement de la construction du réseau ont été mises en place en 2011. Elles devraient s'élever à 332,7 millions d'euros (60,7 millions d'euros au titre de l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau, 155 millions d'euros issus de la taxe locale sur les bureaux et 117 millions d'euros de taxe spéciale d'équipement). Leur volume devrait être en légère augmentation en 2012, à 345 millions d'euros. Le fonds de roulement ainsi constitué permettra la poursuite du projet Métro Grand Paris à un rythme très soutenu et simultanément sur plusieurs tronçons. Il sera entièrement consommé après le démarrage des travaux, en 2014."

 

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