Energie - La région Languedoc-Roussillon mise sur les biocarburants du futur
L'association Transferts LR, créée par la région Languedoc-Roussillon et l'Etat en vue de soutenir la compétitivité des entreprises par l'innovation et le transfert de technologie, vient de rendre publique une étude sur la faisabilité d'un réseau de compétences dédié à la production de biocarburants de seconde génération dans cette région. La présentation de l'étude, en présence de représentants du conseil régional, de la Drire du Languedoc-Roussillon et de l'Ademe, qui ont tous trois porté conjointement ce travail, vient concrétiser trois années de réflexion sur le sujet.
L'étude synthétise tout d'abord les enjeux posés par la production de biocarburants issus de la biomasse, et non de ressources agricoles alimentaires comme c'est le cas des biocarburants actuels. En second lieu, elle recense les acteurs régionaux dans ce domaine et évaluent leur niveau d'implication. Côté recherche, cinq équipes issues de laboratoires ou d'instituts planchent ainsi sur la chimie appliquée à ce domaine ou la conversion de la biomasse en biodiesel par voie thermochimique. Une équipe travaille plus particulièrement sur la valorisation des algues. Côté process, production et commercialisation, les acteurs industriels mobilisés sur cette future filière sont aussi identifiés. Cette cartographie des acteurs régionaux est par ailleurs mise en perspective par rapport au contexte national et européen. Il en ressort que, en dehors de l'avance prise en matière de recherche, la présence sur le territoire languedocien de grandes entreprises comme Axens (émanation de l'IFP), Biocar (filiale de Suez) ou d'entreprises régionales comme Dectem ou Femag, joue également en faveur de la région.
"Favorisée, la région l'est enfin d'un point de vue logistique, élément-clé pouvant faciliter l'implantation de sites pilotes de production pour l'expérimentation à l'échelle industrielle", ajoute l'étude. Désormais, place à l'action donc. Cette étude ayant stimulé la volonté des uns et des autres, les acteurs régionaux veulent maintenant avancer projet par projet. La région se propose de soutenir, d'animer et d'accompagner chacun de ces projets. Déjà, des tables rondes entre acteurs ont été programmées dans les prochains mois, dans la continuité de l'étude. Enfin, étant donné que "les défis que pose le développement de filières dédiées aux biocarburants de deuxième génération sont notamment d'ordre technologique, la région s'engage pour y répondre à mobiliser son potentiel scientifique et technique dans ce domaine d'excellence", conclut l'étude.
Morgan Boëdec / Victoires Editions
