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La région Ile-de-France lance son "accélérateur PME industrielles" avec Bpifrance

La région Ile-de-France et Bpifrance ont lancé le 21 juin 2018 "l’accélérateur PME industrielles". 21 entreprises franciliennes à fort potentiel de croissance vont en bénéficier dès 2018, afin de devenir les ETI de demain et contribuer à la renaissance industrielle de l'Ile-de-France par l'innovation.

Après les Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes ou la Nouvelle-Aquitaine, l'Ile-de-France se dote à son tour d'un "accélérateur PME industrielles". Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance et Pierre-Olivier Brial, président du club des ETI l'ont lancé le 21 juin 2018, en présence d’Alexandra Dublanche, vice-présidente chargée du développement économique à la région.
Déclinaison à l’échelle régionale de l’accélérateur PME national créé en 2015 par Bpifrance, cet accompagnement sur mesure s’adresse à des PME industrielles franciliennes sélectionnées eu égard à leur capacité à devenir des ETI. La région souhaite en effet accroître de 10%, dans les trois à cinq ans, le nombre d’ETI industrielles – actuellement au nombre de 200 – présentes sur son territoire, avec l’ambition de réindustrialiser l’Ile-de-France par l’innovation. L’accélérateur PME industrielles s’inscrit de fait dans le cadre de la stratégie Smart Industrie 2017-2021 votée par la région. Doté d’un budget de 300 millions d’euros, ce programme a pour objectif de faire de l’Ile-de-France un territoire industriel de pointe, pleinement intégré dans la révolution numérique, en développant l’intelligence artificielle, l’impression 3D, la robotique... L’accélérateur doit notamment permettre à 500 PME et ETI franciliennes d’opérer leur conversion au numérique et de se former aux besoins de demain.

Conseil et coup de pouce financier

Concrètement, l’accélérateur PME industrielles comporte deux volets : l’un financier, l’autre sous forme de conseil. Le dispositif prévoit ainsi un accompagnement stratégique et opérationnel des entreprises sélectionnées, par des consultants qualifiés, sur les leviers de compétitivité (export, innovation, croissance externe, transformation digitale, industrie 4.0…). Il propose en outre aux dirigeants de ces entreprises des séminaires de formation dispensés par Centrale Supélec en matière d’orientations stratégiques, de transformation numérique, d’industrie du futur…
Le club des ETI d’lle-de-France apporte également son concours à l’accélérateur afin d’aider les PME à devenir des ETI. Présidée par Pierre-Olivier Brial, par ailleurs directeur général délégué de Manutan, cette instance qui a vu le jour fin 2017 et regroupe déjà 35 dirigeants adhérents, se veut un lieu d’échanges. En partenariat avec la région Ile-de-France, le club s’efforce d’offrir aux ETI une meilleure visibilité sur les dispositifs régionaux susceptibles de contribuer à leur développement, et de favoriser l’accès à ces derniers via un guichet unique.
Sur le plan financier, l’accélérateur représente un budget total de 6 millions d’euros sur 4 ans et cible 90 entreprises, soit trois promotions de 30 PME entre 2018 et 2020. La région Ile-de-France en finance environ le tiers, soit 1,9 million. Bpifrance contribue pour sa part à concurrence de 900.000 euros. Le solde, soit un peu plus de la moitié, demeure à la charge des entreprises accompagnées.

Un premier cru de 21 PME en 2018

Valérie Pécresse a dévoilé les 21 PME* industrielles franciliennes retenues pour bénéficier du programme d’accélération pour l’année 2018. L’élue s’est félicitée de leur répartition sur l’ensemble du territoire et notamment en grande couronne, qui correspond à sa vision du développement économique en l’Ile-de-France. Les 21 PME lauréates réalisent en moyenne un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros et ont une trajectoire de croissance de 13% entre 2015 et 2017. Elles sont en phase de recrutement pour l’année à venir et comptent en moyenne 77 collaborateurs.
Quant au cru 2019, il est déjà en préparation. Les candidatures sont ouvertes, jusqu’au 28 septembre 2018 (consulter l'appel à manifestation d'intérêt).
Pour prétendre au bénéfice de l’accélérateur, les PME doivent produire en Ile-de-France et avoir un chiffre d’affaires compris entre 5 et 50 millions d’euros. Sont plus particulièrement ciblées les PME issues des filières industrielles stratégiques (aéronautique, mécanique, automobile, énergie notamment), et/ou des technologies clés sur lesquelles la région veut consolider un leadership international (intelligence artificielle, robotique, fabrication additive).

Des attentes fortes de la part des PME accompagnées

A l’issue de ces diverses annonces, certains des dirigeants des PME lauréates ont exprimé quelques-unes de leurs préoccupations et attentes. Au nombre de celles-ci, le souhait d’une plus grande lisibilité des aides régionales, la crainte que le coût élevé du foncier francilien ne soit un frein à leur développement industriel, de même que les problèmes de transport, la difficulté à recruter dans certains métiers industriels comme par exemple celui de chaudronnier, faute de candidats ou de formation… En réponse, Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, a bouclé la boucle en insistant sur la nécessité de développer des projets avant tout innovants.


* 21 PME franciliennes accompagnées en 2018 : AMDP Oceta, Atelier artistique du béton, Bronzavia industrie, Cementys, Dupli Print, Eurasie et Frères, Eurofeedback, Gelev, Groupe Durieu, Guard industrie, Hexagone manufacture, Laboratoire Precilens, Nugue, Ommic SAS, Protec, SBG Systems, Sipartech, Sedi-Ati Fibres Optiques , Studio 3 B, Supratec, Tekflow.

 

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