Tourisme - La réforme des offices de tourisme expliquée aux élus
La direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS) publie une plaquette intitulée "Réforme du classement des offices de tourisme : au service de la stratégie touristique des territoires". L'objectif de ce court document est "de répondre aux questions que se posent les élus et les responsables d'offices du tourisme" : quelle place le nouveau classement accorde-t-il aux actions de développement et de promotion de la destination touristique ? Quelles sont les formes d'organisation dont disposent désormais les élus pour conduire leurs stratégies touristiques locales ? Quel sera l'impact des nouvelles technologies dans l'évolution des métiers de l'office du tourisme ?
La plaquette revient sur le contexte de la réforme, et notamment le fait que "les textes relatifs au classement des offices de tourisme, qui dataient pour l'essentiel de 1999, se sont révélés au cours du temps de moins en moins en phase avec les nouvelles clientèles". La loi du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques a également contribué à modifier ce contexte. Le document de la DGCIS rappelle également le contenu des trois niveaux d'offices de tourisme qui ont été définis par la réforme, entrée en vigueur le 24 juin 2011 : un premier niveau correspondant aux missions de base (accueil, information, animation et conception de produits touristiques) ; un second niveau qui ajoute notamment la promotion de la destination et la commercialisation de produits touristiques ; enfin, un troisième niveau, avec l'adjonction de la promotion d'un territoire touristique, la contribution à l'élaboration de schémas de développement touristique locaux ou le pilotage de l'observation des retombées socio-économiques.
A ces trois niveaux correspond une nouvelle grille de critères de classement, mise en place par l'arrêté du 12 novembre 2010 modifié (voir notre article ci-contre du 22 novembre 2010). Celle-ci vise à positionner l'office de tourisme "comme outil privilégié de la mise en œuvre de la stratégie de la destination, laquelle constitue sa zone géographique d'intervention". Pour cela, le classement est organisé en trois catégories fortement hiérarchisées. La catégorie III correspond aux offices de petite taille - dotés néanmoins d'une équipe permanente -, chargés de mettre en œuvre les missions de base. La seconde catégorie regroupe les structures de taille moyenne, pilotées par un directeur ou un responsable répondant à un niveau de compétence et d'expérience élevé. Elle propose "des services aptes à générer des ressources propres" et développe une politique de promotion ciblée. Enfin, la catégorie I correspond aux structures "de type entrepreneurial", avec le même niveau d'exigence pour le directeur. Outre l'ensemble des missions des deux autres catégories, elle déploie également des actions de promotion nationales et internationales, se dote d'une politique de qualité de service et mesure sa performance globale.
Enfin, la plaquette consacre un court développement à l'"office du tourisme du futur" (voir aussi notre article ci-contre du 18 octobre 2011). Ce dernier devrait bénéficier d'un coup d'accélérateur avec la mise en œuvre des conclusions de l'étude sur les apports des technologies numériques mises au service des offices de tourisme, menée à l'initiative de la DGCIS, de la Fédération nationale des offices de tourisme et syndicats d'initiative (Fnotsi) et d'Atout France. Une phase expérimentale devrait en effet s'engager dès 2012 pour mettre en pratique les conclusions tirées du diagnostic terrain réalisé dans le cadre de l'étude. Il est notamment prévu de proposer aux offices de tourisme du réseau un guide méthodologique et plusieurs journées de sensibilisation, afin de les aider dans le déploiement de dispositifs technologiques innovants. Des dispositifs de ce type seront également installés au sein de plusieurs offices de tourisme "pilotes", avec le soutien de différentes entreprises innovantes. L'objectif est de mesurer leur utilisation, ainsi que le taux de satisfaction des visiteurs sur l'ensemble d'une saison touristique.