Commerce - La proposition de loi "anti-Amazon" définitivement votée : une bonne nouvelle pour les librairies
La proposition de loi encadrant les conditions de la vente à distance des livres, dite "anti-Amazon", a été adoptée définitivement par le Parlement le 26 juin 2014. Principale mesure du texte : l'interdiction de cumuler la gratuité des frais de port et la remise légale de 5% sur le prix du livre. La proposition de loi est destinée à lutter contre les conséquences d'une concurrence déloyale, menée notamment par Amazon. Le géant américain propose ainsi près d'un demi-million de références en français, le tout en livraison rapide et gratuite ! Il prend en charge les frais de livraison, pour une somme, au niveau mondial, de 3,7 milliards d'euros. Résultats : ses ventes ne font qu'augmenter.
A l'opposé les librairies françaises (plus de 3.000 dont un cinquième sont indépendantes) souffrent et voient leurs ventes baisser (-2 à -3% en valeur entre 2010 et 2012). Bariza Khiari, sénatrice de Paris, a insisté sur le fait que "la gratuité de la livraison offerte par les gros acteurs du e-commerce constituait un avantage concurrentiel. Cette proposition de loi l'interdit dès lors que la livraison n'est pas effectuée en magasin. C'était la seule solution," a-t-elle souligné. De son côté, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, s'est félicitée du vote quasi-unanime de la proposition de loi. "Notre objectif partagé est de préserver notre diversité éditoriale et le maillage de librairies sur tout le territoire," a-t-elle signalé.