Baisse de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale de chaleur en métropole en 2021

Si la production de chaleur renouvelable continue de progresser, la part des énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale de chaleur a baissé en métropole pour la première fois depuis plusieurs années en 2021, met en avant le Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération que viennent de publier les associations des filières concernées. Pour atteindre les objectifs fixés par la loi, qu’elles proposent par ailleurs de renforcer, les associations appellent "des décisions politiques fortes", comme le doublement du Fonds chaleur.

"La France a tout pour réussir la décarbonation de la chaleur. Elle dispose de nombreuses ressources locales, renouvelables et de récupération, et d’un savoir-faire industriel". C’est le constat dont s’enorgueillissent les principales fédérations des filières concernées – l’association française des professionnels de la géothermie (AFPG), le Comité interprofessionnel du bois énergie (Cibe), la Fédération des services énergie environnement (Fedene), le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) et Uniclima, syndicat professionnel des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques –, dans le Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération qu’elles viennent de dresser en collaboration avec l’Ademe.

Mais en dépit de la hausse continue de la production de chaleur renouvelable en métropole – 157,8 TWh en 2021, contre 152,6 TWh en 2020 -, pour la première fois depuis de nombreuses années, la part des énergies renouvelables (EnR) dans la production de chaleur en métropole a baissé en 2021 (22,3%, contre 22,8% en 2020). La cause ? "La forte reprise de la consommation globale de chaleur en 2021 (708 TWh contre 669 TWh en 2020), année des premiers confinements du fait de la pandémie de Covid".

Pour atteindre l’objectif de 38% d’EnR dans la consommation finale de chaleur en 2030 fixé par la loi, les associations insistent naturellement sur la nécessité d’amplifier et d’accélérer "la dynamique de croissance de la production de chaleur renouvelable". Et soulignent que "la future loi quinquennale de l’énergie qui doit être adoptée en 2023, puis l’actualisation de la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sont autant d’opportunités à saisir". Elles proposent notamment de "faire de la chaleur renouvelable une composante centrale de la neutralité carbone en 2050", en rehaussant de 50%, dans la prochaine PPE, l’objectif de chaleur consommée provenant d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) pour 2030, en vue d’atteindre 100% en 2050. Pour ce faire, elles demandent notamment le doublement du fonds chaleur (proposition à laquelle le gouvernement n’a pas donné suite lors du récent examen du PLF pour 2023 – voir notre article du 7 décembre) ou encore la bonification de MaPrimeRénov et des certificats d'économies d'énergie (CEE) "pour les projets les plus vertueux".

Le panorama dresse un état des lieux des différentes sources d’énergie – bois-énergie, qui représente 65% de la production de chaleur renouvelable, PAC aérothermiques (21%), géothermies (4%), chaleur solaire (1%), gaz renouvelables (5%), valorisation des déchets (4%) et de la chaleur fatale, avec un focus sur les réseaux de chaleur et de froid –, en précisant, lorsque c’est possible, la répartition régionale des parcs (nombre d’installations et puissances installées) et en donnant des exemples de réalisation.

 

 

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