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Transports - La mobilité des Français à la loupe

Le commissariat général au Développement durable (CGDD) vient de présenter dans un numéro spécial de sa revue un panorama de l'enquête nationale sur les transports et déplacements réalisée en 2008. Cette enquête, qui analyse tous les aspects de la mobilité des Français, s'intéresse aux évolutions de la mobilité locale quotidienne et des déplacements sur de longues distances, moins fréquents. Elle montre d'abord une stabilité de la mobilité locale (3,15 déplacements par personne en 2008) et une légère augmentation du temps consacré aux déplacements (+1,6 minute de 1994 à 2008), mais aussi des évolutions plus marquées. Ainsi les distances quotidiennes parcourues ne cessent d'augmenter (+2,1 kilomètres de 1994 à 2008) et les personnes âgées sont devenues plus mobiles qu'en 1994. Sur les longues distances, l'augmentation de la mobilité est portée par la croissance de la population et la hausse du nombre moyen de voyages par individu (+0,9 voyage de 1994 à 2008). La distance parcourue lors de un voyage reste stable (944 kilomètres en 2008). Si la voiture reste le mode de transport dominant sur les courtes comme sur les longues distances, son usage se stabilise dans les grandes villes et recule même à Paris. Ainsi seul un déplacement sur huit s'effectue encore en voiture dans la capitale contre près de neuf sur dix dans la périphérie des petites villes.

La marche et le vélo se stabilisent

Plus l'habitat est dense, plus les personnes ont recours aux transports en commun, au vélo et à la marche à pied", souligne Michèle Pappalardo, déléguée interministérielle et commissaire générale au Développement durable, en introduction des résultats de l'étude. Après des décennies de baisse, la part de la marche et du vélo dans les déplacements quotidiens se stabilise : la première représente 22 % des déplacements en semaine et le second moins de 3 %. Malgré sa progression en ville et l'augmentation du parc de vélos détenus par les ménages, passé de 21 à 27 millions entre 1994 et 2008, l'usage du vélo pour les déplacements domicile-travail reste marginal et recule en milieu rural. Les actifs résidant dans un périmètre de transport urbain sont naturellement ceux qui peuvent le plus facilement choisir un mode de transport alternatif à la voiture. Ils seraient ainsi 6,3 millions sur 14,6 millions d'actifs ayant un lieu fixe et régulier de travail à pouvoir franchir le pas. Alors pourquoi ne veulent-ils pas renoncer à leur voiture ? 40 % invoquent le temps de transport comme principal motif. Viennent ensuite l'inadaptation des horaires des transports en commun, le confort, la fatigue (si on leur donne le choix du vélo ou de la marche), le transport de matériel encombrant ou encore les conditions météo. 

 

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