Cice du 6 mars 2015 - La lutte contre les ségrégations est l'affaire de toutes les politiques publiques, rappelle l'IRDSU
"Il nous apparaît plus que jamais primordial que la lutte contre les discriminations soit réaffirmée à l'échelle de l'ensemble des politiques publiques. Elle est inhérente à la défense des valeurs d'égalité et fraternité de notre République. Or, nous constatons que celle-ci est malheureusement la grande absente du débat post-attentats". La lutte contre les discriminations sera-t-elle également absente du comité interministériel à la citoyenneté et à l'égalité de vendredi 6 mars ?
L'Inter-Réseaux des professionnels du développement social urbain (IRDSU), qui regroupe près de 600 professionnels engagés pour le développement des quartiers et des villes de la politique de la ville, a publié le 4 mars un communiqué pour rappeler où se situent, selon lui, les enjeux. "Certes la prévention et la lutte contre le djihadisme sont absolument indispensables pour notre République", observe-t-il. "Mais les enjeux de citoyenneté, d'emploi, d'éducation et de logement présentent d'autres défis pour lesquels la période actuelle paraît propice à mobiliser les ressources pour lutter contre la ségrégation sociale et territoriale."
Rappelant que la politique de la ville ne représente que 0,12% du budget de l'Etat et qu'elle "n'a jamais eu vocation à se substituer aux politiques publiques", l'IRDSU estime que les services publics de droit commun "doivent réinvestir les territoires les plus fragiles". Et de citer cette fois : citoyenneté, emploi, éducation, logement, mais aussi prévention, sécurité, transport, santé...
L'ambition sera affichée dans tous les contrats de ville nouvelle génération 2015-2020. Mais on sent bien que l'IRDSU aimerait que cela soit un peu plus que de l'affichage et que les parties prenantes tiennent réellement leurs engagements. Engagements qu'elles formaliseraient noir sur blanc dans des conventions opérationnelles du contrat de ville.
A noter également que l'IRDSU invite à "ne pas repousser aux calendes grecques la mise en place d'une véritable péréquation financière et fiscale des territoires riches vers les territoires pauvres, urbains comme ruraux". Si cette question-là est seulement évoquée en comité interministériel du 6 mars, ce serait une vraie surprise.