Haut débit - La Gironde et son syndicat mixte numérique signent un partenariat avec France Télécom
"Avec le haut débit, le département de la Gironde construit son avenir car le numérique est un outil essentiel d'attractivité et de pérennité économique et solidaire d'un territoire. Ce projet d'aménagement de la Gironde qui n'aura pas mis trois années à éclore répond aux attentes des citoyens et des entreprises girondines", s'est réjoui Philippe Madrelle, sénateur et président du conseil général de la Gironde, à l'occasion de la signature, le 24 juin à Bordeaux, d'un partenariat public-privé (PPP) avec Didier Lombard, président-directeur général de France Télécom, et Bruno Janet, directeur des relations avec les collectivités locales. A l'issue d'une procédure de mise en concurrence (dialogue compétitif), le syndicat mixte Gironde numérique a retenu, le 9 juin, l'opérateur historique pour éliminer la totalité des zones d'ombre ADSL du département (3% de la population encore non couverte en 512 kbit/s). En 15 mois, l'opérateur s'engage à offrir l'accès au 2 Mbt/s à l'ensemble des girondins en mobilisant ses dernières technologies : 106 NRA (nœuds de raccordement abonnés) zones d'ombre et des solutions satellite, notamment via sa filiale NordNet, pour 1.232 lignes inéligibles résiduelles.
D'ici deux ans, l'accord prévoit, en outre, de déployer près de 1.000 km de fibre optique supplémentaire sur le territoire (749 km de nouveau génie civil et 196 km sur appuis aériens existants). L'objectif : desservir en très haut débit 78 zones d'activités économiques et 153 sites publics (maisons départementales, casernes de pompiers, collectivités territoriales, 58 collèges, 24 lycées, 1 collège-lycée, 13 hôpitaux...). Pour construire et exploiter ce réseau, France Télécom-Orange crée une filiale "Gironde haut débit", installée localement. Le nouveau réseau restera, d'ailleurs, au bout de 20 ans d'exploitation, propriété du syndicat mixte Gironde numérique. Créé en août 2007, celui-ci regroupe autour du département, 45 des 46 établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre du territoire. L'investissement public atteint 53,4 millions d'euros dont 75% pour le conseil général et 12% pour la région Aquitaine. Des fonds européens ont également été sollicités (Feder). "Ensemble, les collectivités girondines ont décidé de prendre leur destin numérique en main et d'anticiper leur développement. Car le déploiement de ce réseau est une nécessité pour nos territoires", a expliqué Anne-Marie Keiser, présidente du syndicat mixte.
Après un contrat signé avec la région Auvergne, en octobre 2007, le "premier partenariat public-privé de cette ampleur avec un département témoigne une nouvelle fois qu'innover et investir intelligemment dans un contexte de crise est possible", a conclu Didier Lombard.
Luc Derriano / EVS