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Tourisme - La fréquentation touristique repart à la hausse, sauf à Paris

L'Insee publie les chiffres de la fréquentation touristique dans les hôtels, et autres hébergements collectifs touristiques en France métropolitaine au premier trimestre 2016. Ces données étaient très attendues, quelques mois après les attentats du 13 novembre dernier, dont le souvenir a été ravivé par ceux de Bruxelles le 22 mars.
Et les résultats apparaissent pour le moins contrastés, avec une césure marquée entre Paris et la province.

Une fréquentation en hausse de 1% au premier trimestre 2016

Côté positif - et pour l'ensemble de la métropole -, la fréquentation touristique se redresse au premier trimestre 2016 avec +1% par rapport à la même période de l'an passé. Cette hausse succède à une baisse nationale de fréquentation de 1,8% au quatrième trimestre 2015, marqué par les attentats.
Premier contraste : ce bon résultat est dû à la clientèle française, le nombre de nuitées de touristes étrangers continuant de diminuer de -2,7%, après -8,7% au dernier trimestre 2015. Les nuitées étrangères représentent ainsi 27,8% du total sur l'ensemble du territoire.
Autre contraste : le retour de la fréquentation profite surtout aux hôtels, avec une progression de 1,8% en glissement annuel, contre -1,3% au trimestre précédent. Là aussi, la clientèle française tire le résultat (+2,8% après +1,1%), alors que la clientèle étrangère se contente de se stabiliser (-0,3% après -5,9%). Cette dernière constitue 30,8% de la fréquentation des hôtels, mais cette proportion monte à 49,9% dans l'agglomération parisienne. A l'inverse, la fréquentation des autres hébergements collectifs touristiques - résidences tourisme, villages vacances et autres, les campings étant exclus du champ pendant la saison d'hiver - reste négative (-0,5%), même si elle s'améliore nettement par rapport au dernier trimestre 2015 (-8,2%).

L'agglomération parisienne toujours en recul

Mais le principal contraste demeure celui entre Paris et la province. En matière de fréquentation hôtelière, l'agglomération parisienne affiche ainsi, en glissement annuel, un recul de 6,3% au premier trimestre 2016, malgré les baisses de prix pratiquées par de nombreux établissements. Ce taux marque certes une amélioration par rapport au dernier trimestre 2015 (-9,1%), mais celle-ci reste limitée.
Les hôtels des autres territoires bénéficient en revanche d'une très nette progression au premier trimestre, qu'il s'agisse du littoral (+7,2%), de la montagne (+7,0%), des zones rurales (+6,0%) ou des zones urbaines hors agglomération parisienne (+5,6%). La même tendance se retrouve dans les autres hébergements collectifs touristiques, mais avec des écarts moins prononcés.
Les difficultés de l'agglomération parisienne s'expliquent par la conjonction d'un double phénomène. D'une part, le fait que l'agglomération parisienne a été le lieu des attentats et qu'elle reste la cible "privilégiée" d'autres attentats potentiels. D'autre part, le fait qu'elle est très dépendante de la clientèle touristique étrangère (50% dans les hôtels et 33% dans les autres hébergements) et que celle-ci - qui a le choix de ses destinations (hors clientèle d'affaires) - est la plus inquiète vis-à-vis des risques d'attentats.

 

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