La fréquentation des accueils collectifs de mineurs s'est bien redressée
Selon une note de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, la fréquentation des accueils collectifs de mineurs est à la hausse pour 2021-2022 après une période de baisse marquée par la crise sanitaire. Les places d'accueil extrascolaire sont en forte progression.
Après la baisse historique de 2019-2020 liée à la crise sanitaire, la reprise de l’activité des accueils collectifs de mineurs s'est confirmée en 2021-2022, révèle une note de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) publiée fin janvier 2023. Toutefois, les tendances ne sont pas identiques entre, d'un côté, les accueils sans hébergement et, de l'autre, les séjours de vacances.
Côté accueil périscolaire, après avoir baissé sensiblement à la suite de l’assouplissement de la réforme des rythmes éducatifs de 2017, le nombre de places est resté stable au cours des semaines de classe de l’année 2021-2022 : 1,8 million de places déclarées les lundi, mardi, jeudi et vendredi, 1,5 million le mercredi et 120.000 le samedi.
Côté extrascolaire, le nombre de places proposées lors des petites vacances scolaires a dépassé celui d’avant-crise, avec 50.000 places de plus qu’en 2018-2019 en moyenne. 500.000 places ont ainsi été proposées lors des congés scolaires de Noël et 900.000 durant les congés de la Toussaint, d’hiver et de Pâques. Avec 1,2 million de places proposées en juillet et 800.000 en août, les performances de l'été 2022 sont au moins égales à celles de l'été 2018-2019.
Stabilisation du nombre de communes impliquées
Au-delà du nombre de places disponibles dans les accueils de mineurs sans hébergement, l'Injep met à disposition des données complémentaires intéressantes concernant le nombre de communes proposant ces accueils. Sur le temps long, on avait observé une hausse importante du nombre de communes proposant au moins une période d'activité périscolaire au cours de la semaine de classe entre les années 2009-2010 et 2016-2017 (+39%). Deux ans plus tard, la réforme des rythmes éducatifs était passée par là et on ne comptait plus que 10.601 communes proposant au moins un temps d'accueil périscolaire dans la semaine, soit une chute de 13%. Avec 10.579 communes dans ce cas en 2021-2022, ce nombre s'est désormais stabilisé.
De leur côté, les colonies et autres séjours de vacances n'ont pas retrouvé leur niveau de fréquentation d'avant la crise sanitaire, malgré un redressement notable. Si l'on dénombrait 1,25 million de départs d’enfants ou d’adolescents en 2021-2022, contre seulement 670.000 en 2019-2020, nous sommes encore loin des 1,44 million de départs enregistrés en 2018-2019.
Le lent redressement des colonies de vacances
On note également que la reconduction du dispositif Colos apprenantes, lancé à l’été 2020, a permis le départ en 2022 de 80.000 mineurs issus de publics cibles (quartiers prioritaires de la ville, zones de revitalisation rurale ou aide sociale à l’enfance).
Quant au nombre de séjours de mineurs à l’étranger, il a rebondi en 2021-2022, après deux années de chute. 3.500 séjours pour 87.000 départs ont été organisés l'an passé, contre 585 séjours en 2020-2021 pour 15.000 départs à peine. L'Injep remarque que, malgré ce redressement, nous sommes encore très loin des chiffres d'avant la crise sanitaire (6.900 séjours à l’étranger en 2018-2019 pour 168.000 mineurs).
Enfin, les accueils de scoutisme – comptabilisés à part du fait d’une activité qui peut se dérouler avec ou sans hébergement – continuent leur progression. En 2021-2022, ils représentaient 148.000 places, soit 8.500 de plus qu’en 2020-2021. Surtout, cette hausse s'inscrit dans un mouvement de plus long terme. Depuis 2009-2010, le nombre de places dans les dix fédérations de scoutisme reconnues par le ministère chargé de la jeunesse a crû de 45.000 places, soit une augmentation annuelle moyenne de 3%.