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Education - Première livraison du baromètre Cnaf sur le péri et l'extrascolaire : les familles sont contentes

Les temps péri et extrascolaires sont très fréquentés par les petits français âgés de 3 à 10 ans, selon le tout nouveau baromètre de la Cnaf chargé de recueillir le point de vue des parents sur ces temps. Ils y voient souvent un mode de garde (surtout les activités périscolaires). Mais pas seulement : ce serait aussi selon eux des lieux d'épanouissement (surtout les activités extrascolaires).

82% des enfants âgés de 3 à 10 ans participent couramment à une activité périscolaire (lors de la pause méridienne, de l'accueil du soir et/ou de l'accueil du matin) ou extrascolaire (en centre de loisirs et/ou en club ou en association ou maison de quartier). Leurs familles en sont généralement satisfaites (pour 80% d'entre elles), davantage pour l'extra que pour le péri, d'ailleurs.
Tels sont quelques-uns des résultats de la première édition du baromètre lancé par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) destiné à connaître l'avis des parents sur les activités péri et extrascolaires de leurs enfants. Des activités que les CAF cofinancent largement avec un double objectif : la "conciliation des temps" des familles et la réduction des inégalités d'accès des jeunes aux loisirs.
Le baromètre sera réalisé tous les deux ans. Pour cette année de démarrage, l'enquête a été réalisée par le cabinet TMO auprès de 1.200 familles qui ont été interrogées entre le 2 octobre et le 15 octobre 2014.

Les activités périscolaires, d'abord un mode de garde

Pour les seuls temps périscolaires, depuis la rentrée 2014, 78% des enfants de 3 à 10 ans y avaient participé en octobre. Dans 80% des cas, il apparaît que l'accueil périscolaire fait office de mode de garde palliant les difficultés organisationnelles des parents (7% seulement des parents font état d'une demande de l'enfant). D'ailleurs, les foyers monoparentaux et biparentaux actifs en sont les plus consommateurs (86%), comparativement aux foyers comptant au moins un parent sans activité professionnelle (64%).
Il n'empêche, 30% des familles font appel régulièrement ou occasionnellement à un mode d'accueil complémentaire avant et/ou après la classe. Les parents sont 15% à en avoir besoin le matin et 26% le soir. Ils ont alors recours à un proche (40% des cas le matin, 50% le soir), à une assistante maternelle (30% le matin, 20% le soir) ou à une halte-garderie (25% le matin, 20% le soir).

72% des enfants mangent à la cantine

La fréquentation de l'accueil périscolaire se concentre plus fortement sur le temps de midi avec 72% des enfants qui restent déjeuner à la cantine (58% tous les jours ou presque). L'accueil du soir ne serait fréquenté que par 31% des enfants (25% seulement s'y rendant tous les jours ou presque). L'accueil du matin est le moins mobilisé, avec 18% des enfants l'utilisant (10% tous les jours ou presque).
A noter aussi que les temps périscolaires touchent 68% des enfants de petite section et 82% des enfants en CM1/CM2.
Les enfants arrivent à l'école le matin à 8h25 en moyenne ; les arrivées précoces (avant 8h00) concernent 9% des élèves. Ils en partent à 16h35 en moyenne ; les départs tardifs (après 18h00), concernent 18% des élèves. Soit en moyenne 8 heures et 10 minutes passées à l'école ; 13% ont une journée d'école s'étendant sur plus de 10 heures.
Le "succès" des activités périscolaires impacte sur le temps que l'enfant passe à l'école : jusqu'à deux heures de plus en moyenne.
Et un bémol à signaler : 36% des familles se disent insatisfaites de l'information donnée sur les activités périscolaires pratiquées par leur(s) enfant(s).

Le centre de loisirs, d'abord un temps d'épanouissement

19% des enfants se rendent au centre de loisirs pendant les grandes vacances, 17% pendant les petites vacances, 10% les mercredis après-midis et 3% le soir après l'école. 10% des familles ont déclaré avoir rencontré des problèmes pour y avoir une place.
Là encore, les familles monoparentales et biparentales actives ont davantage recours au centre de loisirs (1 sur 3) que les familles où au moins un parent n'a pas d'activité professionnelle (1 sur 6). 76% des familles qui ont inscrit leur enfant l'ont fait parce que c'était une solution de garde. Mais 80% l'ont fait aussi "pour l'éveiller et l'épanouir", 68% "pour le socialiser", 65% "pour qu'il y côtoie des enfants de milieux sociaux ou culturels différents", 64% "pour le rendre plus autonome" et 50% "pour qu'il ne reste pas à la maison sans rien faire".

Les activités en club, rarement un mode de garde

53% des enfants de 3 à 10 ans pratiquent chaque semaine au moins une activité encadrée (surtout du sport et un peu d'activités artistiques ou culturelles) au sein d'un club, d'une association, d'une maison de quartier. Cette fois, seules 7% des familles les y ont inscrits à des fins de garde. C'est plus souvent à la demande de l'enfant (57% des cas) ou parce que l'un des parents souhaitait que l'enfant pratique une activité (40% des cas).
Là encore, la perspective qu'il puisse s'y éveiller et s'y épanouir a joué en premier (92%), suivent la perspective d'autonomie et de socialisation (61% chacun), l'idée qu'il "ne reste pas à la maison sans rien faire" (55%) et enfin qu'il y côtoie des enfants de milieux sociaux ou culturels différents (54%).
A noter que l'étude ne fait ni référence aux activités induites par la réforme des rythmes scolaires, ni aux difficultés d'organisation qu'elle a pu suscitées dans les familles.

 

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