La French Tech française représente 50.000 emplois, en hausse de 70% depuis 2020
Le président de la République va réunir ce lundi 20 février l'ensemble des acteurs de la French Tech française. L’occasion pour l’Elysée de faire le bilan de cet écosystème qui représente 50.000 emplois en France et en Europe, en hausse de 70% depuis 2020, et de divulguer la liste des nouvelles entreprises qui rentrent dans les labels Next40 et French Tech 120.
Alors qu'elle va bientôt fêter ses 10 ans en septembre 2023, la French Tech (plusieurs centaines de représentants d'entreprises, investisseurs, institutions...), sera reçue ce lundi 20 février par Emmanuel Macron, qui va révéler la liste des nouvelles entreprises jugées les plus prometteuses. La French Tech représenterait à ce jour 50.000 emplois en France et en Europe, en hausse de 70% depuis 2020. Ces entreprises innovantes ont levé 13 milliards d'euros en 2022, "un record", se félicite l’Elysée tout en constatant que le rythme a ralenti au second semestre.
3 Français sur 5 recourent au moins une fois par mois à une entreprise de la French Tech
Ce lundi, c'est plus précisément la liste des nouvelles entreprises qui entrent dans le Next40 et le French Tech120 qui sera divulguée par le chef de l'État. Cette liste lancée il y a trois ans est devenue une référence dans le milieu, "un peu à l'image de ce qu'est le CAC40", compare un conseiller. Les entreprises qui y figurent doivent postuler. Le classement est ensuite opéré sur des critères factuels qui reposent pour partie sur le fait d'avoir levé des fonds. Depuis 10 ans, ces labels ont mis en valeur des start-up devenues des poids lourds, comme Doctolib, Vestiaire Collective ou Blablacar. Aujourd'hui, 3 Français sur 5 recourent au moins une fois par mois à une entreprise de cette liste, d’après une étude Ifop de janvier 2022. Interrogé sur la pertinence du critère de la valorisation des jeunes entreprises, jusqu'ici calculée sur une estimation théorique à l'aune des fonds levés, un conseiller mentionne une probable "correction à venir". L'Elysée a d'ailleurs "demandé aux ministres de retravailler, pour l'année prochaine, sur la façon dont ces critères sont calculés" tout en fixant un objectif de 100 licornes françaises (1) en 2030.
Création d'emplois dans les territoires
Autre dimension mise en avant à l'occasion de ces dix ans de French Tech, ces entreprises créent des emplois dans les territoires, notamment dans le domaine de la transition écologique, de l'industrie. L'Elysée donne plusieurs exemples. L'entreprise Exotec, qui fait de la robotique dans les Hauts-de-France, va doubler ses effectifs et embaucher 500 personnes en 2023. L'entreprise Verkor, qui produit des batteries électriques, va créer 200 emplois en 2023 pour développer sa "giga factory" de batteries. L'entreprise Iten qui produit des micro-batteries pour les usages industriels, en Bourgogne, est en train de recruter plus de 1.000 personnes à Chalon-sur-Saône pour construire sa nouvelle usine. Tous ces exemples apparaissent "cohérents avec les orientations que le gouvernement porte à travers la politique de réindustrialisation ou encore des plans comme France 2030", fait valoir l’Elysée. Reste pour l'exécutif à déterminer sa stratégie concernant certaines innovations, des technologies comme les vaccins ARN ou encore ChatGPT (2) qui "disruptent fortement des marchés et qui se déploient très rapidement".
(1) Le terme licorne désigne une start-up valorisée à plus d'un milliard de dollars, non cotée en bourse et non filiale d'un grand groupe.
(2) ChatGPT est un prototype d'agent conversationnel utilisant l'intelligence artificielle, développé par OpenAI.