Sports - La France championne d'Europe du financement public du sport
L'Europe avait été au cœur des échanges entre David Douillet, ministre des Sports, et Jacques Thouroude, président de l'Association nationale des élus en charge du sport (Andes), le 15 février dernier (lire ci-contre notre article du 16 février). Pour appuyer sa volonté de peser dans la politique européenne du sport, l'Andes a publié le 27 février sur son site internet des statistiques sur les modes de financement du sport dans chaque Etat de l'Union européenne. Ce sont les dépenses des ménages (achats de vêtements, matériel, paiement de licences, d'abonnements, etc.) qui représentent la principale source de financement du sport (50%) en Europe. Avec 24%, les collectivités locales (équipements, subventions aux associations, etc.) se placent en deuxième position des financeurs du sport dans l'Union, devant les entreprises (14%) et l'Etat (12%).
Toutefois, ces proportions varient largement selon les Etats membres. Ainsi, note l'Andes, "la France est le pays où le financement public est le plus important d'Europe : 12 milliards d'euros contre 5 milliards de fonds publics en Allemagne et 2,5 milliards au Royaume-Uni". Par rapport à nos deux grands voisins, il est encore à noter la part très importante du financement des collectivités locales en France : 9,1 milliards d'euros, contre 2,2 milliards au Royaume-Uni, et 4,9 milliards en Allemagne. Sans surprise, le Royaume-Uni (avec 91%) et l'Allemagne (84%), mais aussi la Suède (82%), sont les Etats où la part privée (ménages et entreprises privées) dans le financement du sport est la plus élevée. En France, l'addition des apports des ménages et des entreprises s'élève à 60%. Parmi les explications : les stades des équipes de football professionnelles sont le plus souvent propriétés d'entreprises privées au Royaume-Uni. En France, ils appartiennent aux collectivités locales pour 90% d'entre eux.