Tourisme - La DGE met en ligne un remarquable "Atlas du tourisme en France"
On connaissait le "Mémento du tourisme", qui livre chaque année son lot de statistiques sur l'activité touristique. Cette année, la direction générale des entreprises (DGE) met également à disposition, sur son site internet, un "Atlas du tourisme en France". Réalisé par la sous-direction de la prospective, des études et de l'évaluation économiques, cet ouvrage d'une centaine de pages donne, de façon saisissante, une vision spatiale et territoriale du tourisme, que les statistiques brutes ne peuvent suffire à incarner.
Une vision inédite de l'économie touristique... et des surprises
Les quatre parties de l'ouvrage traitent successivement de l'offre d'hébergement, du tourisme des résidents français, du tourisme international en France, ainsi que de l'emploi, de l'investissement et des dépenses touristiques. L'Atlas n'apporte pas de données nouvelles, mais se veut "complémentaire" du Mémento du tourisme, en proposant une nouvelle vision de l'économie touristique françaises. Les cartes réservent même quelques surprises, qui n'apparaîtraient pas forcément dans des tableaux de chiffres, ceux-ci pouvant difficilement descendre en dessous du niveau départemental, voire régional. Par exemple, la carte de l'offre d'hébergement en hôtellerie de plein air, détaillée par bassins de vie, montre que les zones les plus équipées en places de camping ne sont pas - seulement - celles que l'on croit.
Un outil indispensable
L'un des apports les plus originaux de l'Atlas réside dans la cartographie des flux touristiques intra et interrégionaux. Pour chaque région métropolitaine, l'Atlas propose ainsi trois cartes, retraçant respectivement les arrivées touristiques en provenance des autres régions, les départs des habitants vers les autres régions et le solde - positif ou négatif - de ces échanges (le résultat de ce solde étant toutefois pour partie biaisé par les déséquilibres démographiques, l'Ile-de-France "exportant" ainsi systématiquement davantage de touristes vers chacune des autres régions qu'elle n'en "importe", alors que c'est l'inverse pour la Corse).
De la même façon, l'Atlas montre de façon très claire que les recettes issues des résidents métropolitains en Ile-de-France sont équivalentes à celles de la Corse et très loin derrière celles de régions comme la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie ou Auvergne-Rhône-Alpes. Mais l'Ile-de-France se rattrape largement avec les recettes issues des non-résidents, autrement dit des touristes internationaux.