Tourisme - La DGE met en ligne son "Mémento du tourisme 2016"
Comme chaque année, la direction générale des entreprises (DGE) publie son "Mémento du tourisme". Cette somme statistique de 150 pages recense tous les chiffres disponibles sur l'activité touristique, entendue au sens de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) comme "les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs".
L'édition 2016 porte, sauf exception, sur l'année 2015, marquée par le début de la crise touristique, avec les conséquences des attentats de janvier et, surtout, de novembre. Le Mémento est organisé en sept chapitres, traitant respectivement du tourisme dans le monde, du poids économique du tourisme en France - 159 milliards d'euros de consommation touristique, soit 7,3% du PIB -, de l'offre d'hébergement, de la fréquentation des hébergements, des déplacements touristiques des Français, du tourisme international en France et des sites touristiques en France.
Malgré la crise et le net recul des visiteurs étrangers, la France conserve en 2015 son rang de première destination touristique mondial, avec 84,5 millions d'arrivées. Mais elle peine toujours autant à "valoriser" les touristes internationaux (avec 41,4 milliards d'euros de recettes à ce titre) et figure désormais au quatrième rang mondial en la matière, la Chine étant venue s'intercaler entre les Etats-Unis et l'Espagne.
Enfin, on retiendra que les monuments, sites culturels et sites récréatifs ont connu des fortunes diverses, même si le classement de tête reste inchangé, avec Disneyland Paris (14,8 millions de visiteurs), le musée du Louvre (8,4 millions), la tour Eiffel (6,9 millions), le château de Versailles (5,9 millions) et le musée d'Orsay (3,4 millions). Si les sites récréatifs affichent une fréquentation à la hausse en 2015, la tendance est inverse pour les musées et parfois dans des proportions importantes. Une dichotomie qui s'explique par le net recul de l'activité touristique à Paris après les attentats, alors que la capitale et l'Ile-de-France concentrent près de 60% des entrées dans les musées.
Jean-Noël Escudié / PCA