La destination France toujours plébiscitée pour les vacances d'été
Qui a envie de passer ses vacances en France ? Combien ces touristes ont-ils l'intention de dépenser ? Ne sont-ils attirés que par la tour Eiffel et la bronzette sur les plages ? Le baromètre 2019 des vacances des Européens et des Américains, publié par Europ Assistance et Ipsos, dresse en filigrane le portrait du touriste en France.
Comme chaque année, Europ Assistance et Ipsos publient leur étude sur le "Baromètre vacances des Européens et des Américains". Celle-ci s'appuie sur 12.000 entretiens menés dans douze pays : dix en Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Suisse), plus les États-Unis et le Brésil. Elle permet d'avoir une idée sur les intentions de départ des vacanciers de ces pays durant cet été et sur leurs pratiques.
Départs en vacances : le redressement se confirme
En France, le taux d'intention de départs en vacances se maintient, comme l'an dernier, à 69%. Il est le plus élevé des dix pays européens derrière l'Autriche (70%) et confirme le redressement global du taux de départ en vacances des Français, malmené ces dernières années par la crise économique et les attentats (voir notre article ci-dessous du 13 mars 2019).
Autre bonne nouvelle pour les communes touristiques : le budget envisagé par les vacanciers français pour cet été est en très nette hausse (+10%) et atteint en moyenne 2.201 euros. Pour les touristes internationaux, les budgets envisagés affichent des hausses plus modestes – voire des baisses – , sauf en Espagne (+8%) et en Allemagne (+4%). Si le budget prévisionnel pour les vacances d'été affiche ainsi une hausse moyenne de 3% dans la zone euro, il est en revanche en baisse aux États-Unis (-10%), au Royaume-Uni (-5%) et au Brésil (-3%).
Le Baromètre Europ Assistance-Ipsos montre aussi que les vacanciers français privilégient la France pour leurs vacances d'été : 56% d'entre eux prévoient ainsi de passer ces vacances dans leur propre pays. Cette proportion est de 52% en Pologne, de 51% en Espagne, de 50% aux États-Unis et de 48% en Italie. Elle tombe en revanche à 29% en Allemagne, 25% au Royaume-Uni, 18% en Suisse et même 15% en Belgique.
Les Européens aiment toujours la France
Lorsque les Européens envisagent de partir à l'étranger pour les vacances d'été, ils privilégient la France, l'Espagne et l'Italie. La France est ainsi la première destination envisagée par les Espagnols et les Belges. Elle arrive au second rang chez les Italiens, les Britanniques, les Suisses et les Portugais. Le bon résultat de la France s'explique par le fait que les vacanciers – nationaux ou internationaux – choisissent très majoritairement le bord de mer (62% pour les Français par exemple). Bonne nouvelle pour les communes éloignées du littoral : pour leurs vacances d'été, les Français sont toutefois de plus en plus attirés par la montagne (23% et +5 points) et par la campagne (24% et +3 points). Une tendance qui se retrouve dans la plupart des pays européens.
De façon plus large, la reprise du tourisme national et international s'explique aussi par le recul de la crainte du terrorisme. Ainsi, 42% des Européens citent les risques d'attentats comme "facteur jouant un rôle essentiel" dans le choix de la destination, soit un recul de six points sur un an (et -7 points aux États-Unis et au Brésil).
15% des vacanciers français seraient ouverts au "tourisme écologique"
La seconde partie de l'étude analyse les comportements individuels et les pratiques des vacanciers. On y apprend, entre autres, que les vacanciers français figurent parmi les plus intéressés par les "nouveaux types d'activités" : dormir chez l'habitant (31%), camping sauvage (25%), tourisme écologique (15%), tourisme solidaire (15%), séjour dans une cabane en pleine nature (14%)... Les Français figurent aussi parmi les vacanciers les plus ouverts à des "hébergements atypiques" : location d'une maison de particulier (57% sont prêts à l'envisager) – autrement dit les solutions de type Airbnb –, location d'une chambre chez un particulier (27%), co-voiturage (22%) ou échange de maisons (17%).
Enfin – petite satisfaction pour l'orgueil national –, la tour Eiffel arrive en tête des monuments ou sites que les Européens aimeraient voir au moins une fois dans leur vie, devant les Pyramides, la muraille de Chine, le Taj Mahal et la statue de la Liberté. Elle est ainsi en tête dans sept des neuf pays européens étudiés (hors France), seuls le Royaume-Uni et la Belgique faisant exception. La tour Eiffel arrive aussi en tête des monuments à voir au moins une fois dans sa vie chez les Brésiliens, et au second rang chez les Américains (derrière le Grand Canyon).