Emploi-formation - La CGPME refuse de signer l'accord sur la formation professionnelle
Lors de son comité directeur, la CGPME a pris la décision, mercredi 18 décembre, de ne pas signer le projet d'accord national interprofessionnel sur la formation professionnelle trouvé par les partenaires sociaux samedi 14 décembre. La CGPME dénonce la réforme du financement de la formation, qui réduit de 1,6% à 1% la contribution obligatoire des entreprises mais n'assure pas la mutualisation que les PME escomptaient. "Avec le système du chacun pour soi prévu dans l'accord, [l'entreprise de 10 à 50 salariés] paiera facilement 2 fois moins mais bénéficiera de 10 fois moins de financement pour former ses salarié", déplore la CGPME dans un document destiné à justifier son choix. "Les gagnants de cet accord seront les entreprises du CAC 40. Les grands donneurs d'ordre n'auront aucune obligation d'accompagner financièrement la formation des salariés de leurs sous-traitants […] Les perdants seront les PME assujetties à de nouvelles obligations sans avoir les moyens financiers de les mettre en oeuvre et dans l'incapacité juridique de s'en exonérer", développe-t-elle.
LA CGPME fait aussi valoir que l'accord ne concerne que les fonds des entreprises, soit 12 milliards d'euros sur les 32 que représente la formation professionnelle. L'Etat et les collectivités sont "exempts des efforts demandés aux entreprises pour financer la formation des demandeurs d'emploi", regrette-t-elle.
L'ANI a déjà été signé par le Medef et l'UPA et devrait l'être par les cinq syndicats ayant participé à la négociation, y compris la CGT qui après avoir hésité pourrait se rallier.