La CG Scop recense 1.211 sociétés coopératives d’intérêt collectif
La société coopérative d’intérêt collectif (Scic) est "un modèle de plus en plus attractif pour les collectivités afin de soutenir leurs politiques locales et le développement territorial", pour la Confédération générale des Scop et des Scic (CG Scop). Elle dénombre 1.211 Scic, ce qui correspondrait à une hausse de 88% d’entreprises créées avec ce statut en cinq ans. Fin 2021, les Scic engageaient 94.500 associés – parmi lesquels, des collectivités – et 13.190 salariés. Parmi les secteurs d’activité représentés : l’alimentation durable, le commerce de proximité, la transition énergétique, l’éducation, la santé et l’action sociale, l’économie circulaire, la mobilité… Est ainsi cité l’exemple de la Scic Bien commun, bureau d’études immobilières et foncière solidaire "qui œuvre pour la revitalisation des petites villes et des territoires ruraux d’Occitanie par la rénovation écologique du bâti ancien et la location de logements et de commerces de proximité, à tarifs abordables".
La CG Scop rappelle que "l'intérêt collectif se justifie par un projet de territoire ou de filière d'activité" et que la Scic implique "un sociétariat hétérogène (multisociétariat), le respect des règles coopératives (1 personne = 1 voix), et la priorité à la pérennité de l’entreprise (réinvestissement des résultats)". La confédération fait valoir un taux de pérennité à cinq ans de 77% pour les Scic, contre 61% en moyenne pour les entreprises françaises.
La CG Scop porte une proposition de loi pour "[lever] les freins au développement des Scic par la sécurisation du statut des dirigeants, le renforcement de la place des salariés dans la gouvernance, et l’amélioration des conditions de financement des Scic", rappelle Fatima Bellaredj, déléguée générale du mouvement, dans un communiqué (voir notre article). À l’occasion des vingt ans de ce statut, une journée dédiée aux Scic aura lieu le 13 octobre 2022 à Paris, au cours de laquelle des acteurs de l’économie sociale et solidaire échangeront sur le bilan et les perspectives de ces "entreprises citoyennes au cœur des territoires".
